Bienvenu dans un monde maso… Les bonnes résolutions appartiennent à la préhistoire. Aujourd’hui, pour faire du sport ou ne pas s’enfiler le paquet de chips, ce sont des objets connectés qui vous rappellent à l’ordre. Il y en a des caisses, ceinture, bracelet. Et ça ne rigole pas : au mieux, ils vous punissent. Au pire, ils vous insultent ou vous humilient. Des objets de torture en somme.
Vous mangez trop ? Vous ne courrez pas assez vite ? Vous êtes avachis ? Il y a désormais des objets pour vous rappeler à l’ordre à chaque écart : la fourchette qui retire ce que vous portez à la bouche, le bracelet qui envoie des décharges électriques, la ceinture pour se redresser. La carotte ? Ce n’est plus la récompense, mais la punition. Ça s’appelle le quantified self. C'est Américain, c'est smart.
Juste un exemple : vous surfez sur Internet au lieu de travailler : le bracelet connecté Pavlok (oui, oui, le nom vient bien de Pavlov), vous envoie des décharges électriques jusqu’à 255 volts. Même chose si vous vous empiffrez au lieu d’aller à la gym. Pire, le bracelet chien de garde est capable de vous humilier publiquement : vous avez séché le cours de Pilates, il poste un message sur votre page Facebook, comme quoi, vous êtes une grosse vache qui se traîne. Sympathique.
Cette horreur a été imaginée par l’américain Maneesh Sethi. Il s’appuie sur le principe de la géolocalisation pour rappeler son utilisateur à l’ordre. Le concept : s’affranchir de ses mauvaises habitudes et couper court à toutes ses addictions en un mois. Un bracelet connecté comme les détenus en semi liberté. Faut-il être complètement givré pour se coller un truc pareil au poignet ?
Et puis Pavlok, c'est un leurre. Michel Hautefeuille, psychiatre et addictologue explique au Nouvel Obervateur : « il va traiter superficiellement la cause d’un problème sans remonter à son origine. » Yann Valleur, psychologue spécialiste des nouvelles technologies va plus loin. Toujours sur le site de L’Obs, il alerte d’un éventuel « détournement par des masochistes qui s’ignorent. » Il est temps de rappeler l’adage : « on n’est jamais mieux servi que par soi-même. » Et filer en digital detox. Parce que #si tu n'y vas pas tu es une grosse vache.
Vous mangez trop ? Vous ne courrez pas assez vite ? Vous êtes avachis ? Il y a désormais des objets pour vous rappeler à l’ordre à chaque écart : la fourchette qui retire ce que vous portez à la bouche, le bracelet qui envoie des décharges électriques, la ceinture pour se redresser. La carotte ? Ce n’est plus la récompense, mais la punition. Ça s’appelle le quantified self. C'est Américain, c'est smart.
Juste un exemple : vous surfez sur Internet au lieu de travailler : le bracelet connecté Pavlok (oui, oui, le nom vient bien de Pavlov), vous envoie des décharges électriques jusqu’à 255 volts. Même chose si vous vous empiffrez au lieu d’aller à la gym. Pire, le bracelet chien de garde est capable de vous humilier publiquement : vous avez séché le cours de Pilates, il poste un message sur votre page Facebook, comme quoi, vous êtes une grosse vache qui se traîne. Sympathique.
Cette horreur a été imaginée par l’américain Maneesh Sethi. Il s’appuie sur le principe de la géolocalisation pour rappeler son utilisateur à l’ordre. Le concept : s’affranchir de ses mauvaises habitudes et couper court à toutes ses addictions en un mois. Un bracelet connecté comme les détenus en semi liberté. Faut-il être complètement givré pour se coller un truc pareil au poignet ?
Et puis Pavlok, c'est un leurre. Michel Hautefeuille, psychiatre et addictologue explique au Nouvel Obervateur : « il va traiter superficiellement la cause d’un problème sans remonter à son origine. » Yann Valleur, psychologue spécialiste des nouvelles technologies va plus loin. Toujours sur le site de L’Obs, il alerte d’un éventuel « détournement par des masochistes qui s’ignorent. » Il est temps de rappeler l’adage : « on n’est jamais mieux servi que par soi-même. » Et filer en digital detox. Parce que #si tu n'y vas pas tu es une grosse vache.