Plus de 400 euros de médicaments remboursés à chaque Français
Les dépenses de l’Assurance Maladie pour les médicaments ont atteint 25,5 milliards d’euros en 2023, représentant environ 15 % des dépenses totales de santé. Chaque Français a bénéficié en moyenne de 410 euros de remboursements, une somme qui varie selon les groupes d’âge. Les seniors, principaux consommateurs, peuvent atteindre 785 euros de remboursement annuel en moyenne.
Certains médicaments, comme l’anticoagulant Eliquis, coûtent particulièrement cher, avec 750 millions d’euros remboursés en une année. À l’inverse, des traitements de masse comme le Doliprane (330 millions de boîtes vendues) pèsent moins sur le budget global en raison de leur faible coût unitaire.
Certains médicaments, comme l’anticoagulant Eliquis, coûtent particulièrement cher, avec 750 millions d’euros remboursés en une année. À l’inverse, des traitements de masse comme le Doliprane (330 millions de boîtes vendues) pèsent moins sur le budget global en raison de leur faible coût unitaire.
Surconsommation de médicaments : un problème toujours d’actualité en France
Près de 40 % des Français ont pris des antibiotiques en 2023, une proportion bien supérieure à la moyenne européenne. Cette consommation, souvent injustifiée, contribue à un problème de santé publique majeur : la résistance bactérienne. Le paracétamol reste, quant à lui, la molécule la plus consommée, avec 75 % des prescriptions dominées par des marques comme le Doliprane et le Dafalgan.
Cette surconsommation, alimentée par des attentes élevées des patients, engendre des comportements risqués comme l’automédication ou la prise excessive de traitements inutiles. Face à ces enjeux, des mesures visant à promouvoir les génériques, limiter les prescriptions non nécessaires et sensibiliser les familles à un usage raisonné des médicaments pourraient permettre de réduire les coûts et les risques pour la santé. Les parents, en particulier, se tournent souvent vers des solutions médicamenteuses pour gérer les petites maladies de leurs enfants, telles que la fièvre ou les infections bénignes. Si cette vigilance est louable, elle peut parfois conduire à une utilisation excessive de traitements qui pourraient être évités ou remplacés par des mesures non médicamenteuses, comme le repos ou l’hydratation.