Anne Berest
Dans ce nouveau roman, après les remarqués La fille de son père, et Les patriarches, la belle et très fine Anne Berest, s’attaque à un mythe. Celui de Françoise Sagan. Mais précisément, de Françoise Sagan au moment de la parution de son premier roman, Bonjour tristesse. Son premier texte, comme un point de bascule.
En 1954, Françoise Sagan a dix-huit ans. Le 15 mars, l’éditeur René Julliard publie son premier roman, et rien ne sera plus jamais comme avant. Ni pour elle, ni pour les lecteurs, qui à cette époque découvrent le livre. Dans Sagan 1954, deux destins se mêlent : si Françoise Sagan devient riche et célèbre en 1954, en 2014, Anne Berest, se fond dans ce cataclysme, pour oublier sa propre histoire.
En entremêlant sa vie, douloureuse pour un temps, avec celle de Sagan - Anne Berest est en plein chagrin d’amour en 2014 - le jeune auteur, elle est née en 1979, tresse un très beau récit. Un récit qui balance entre autofiction et biographie, mais biographie serait réducteur, tant Anne Berest a su faire fusionner les deux existences. Comme si, sous sa plume, elle et Sagan ne faisaient qu’une.
Le sujet du livre, est évidemment aussi, Anne Berest, en pleine rupture avec le père de sa fille. Elle se sent morte et parle d’une morte. Mais Françoise Sagan, avec sa verve et sa vivacité, réussi à redonner le goût de vivre, et celui de l’amour, à la jeune Anne.
À l’origine, le fils de Françoise Sagan, Denis Westhoff, lui-même auteur d’un magnifique livre sur sa mère, Sagan et fils, a un jour, l’excellente idée de proposer à Anne Berest de raconter le choc de la publication de Bonjour tristesse.
Cette parution a été vécue comme un séisme dans la société de l’époque, mais aussi pour Sagan dont la vie a littéralement basculé devant un si fulgurant succès. Elle est devenue le mythe que l’on connaît, noctambule, excessive, ultra douée. Et Anne Berest attrape Sagan, juste avant que le culte ne soit érigé. Sagan 1954, est un texte très élégant, mais facile à lire.
Sagan 1954, Anne Berest, Stock
La fille de son père, Anne Berest, Le Seuil, 2010
Les patriarches, Grasset, 2012
Sagan et fils, Denis Westhoff, Stock, 2012
En 1954, Françoise Sagan a dix-huit ans. Le 15 mars, l’éditeur René Julliard publie son premier roman, et rien ne sera plus jamais comme avant. Ni pour elle, ni pour les lecteurs, qui à cette époque découvrent le livre. Dans Sagan 1954, deux destins se mêlent : si Françoise Sagan devient riche et célèbre en 1954, en 2014, Anne Berest, se fond dans ce cataclysme, pour oublier sa propre histoire.
En entremêlant sa vie, douloureuse pour un temps, avec celle de Sagan - Anne Berest est en plein chagrin d’amour en 2014 - le jeune auteur, elle est née en 1979, tresse un très beau récit. Un récit qui balance entre autofiction et biographie, mais biographie serait réducteur, tant Anne Berest a su faire fusionner les deux existences. Comme si, sous sa plume, elle et Sagan ne faisaient qu’une.
Le sujet du livre, est évidemment aussi, Anne Berest, en pleine rupture avec le père de sa fille. Elle se sent morte et parle d’une morte. Mais Françoise Sagan, avec sa verve et sa vivacité, réussi à redonner le goût de vivre, et celui de l’amour, à la jeune Anne.
À l’origine, le fils de Françoise Sagan, Denis Westhoff, lui-même auteur d’un magnifique livre sur sa mère, Sagan et fils, a un jour, l’excellente idée de proposer à Anne Berest de raconter le choc de la publication de Bonjour tristesse.
Cette parution a été vécue comme un séisme dans la société de l’époque, mais aussi pour Sagan dont la vie a littéralement basculé devant un si fulgurant succès. Elle est devenue le mythe que l’on connaît, noctambule, excessive, ultra douée. Et Anne Berest attrape Sagan, juste avant que le culte ne soit érigé. Sagan 1954, est un texte très élégant, mais facile à lire.
Sagan 1954, Anne Berest, Stock
La fille de son père, Anne Berest, Le Seuil, 2010
Les patriarches, Grasset, 2012
Sagan et fils, Denis Westhoff, Stock, 2012