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Réinfection au covid-19 : pas de preuve scientifique que cela est possible


Clarisse Rosius
Jeudi 13 Aout 2020




Alors que l’on s’interroge sur des vagues annuelles du Covid-19, la question qui demeure est de savoir si une personne qui a été malade début 2020 peut attraper à nouveau le virus et combien de temps après.


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Si on a eu le Covid-19, peut-on être considéré comme sorti de l’équation ? Peut-on sortir, fréquenter des foules et ne pas porter de masque car on ne peut plus être infecté ? Ces questions sont centrales pour la suite et n’ont pas de réponse. « Depuis le début de l'épidémie, plusieurs cas apparents de réinfection ont suscité l'inquiétude, avant d'être nuancés. En Chine, dans la province de Guangdong, 14% des patients infectés officiellement sortis d'affaire avaient été jugés de nouveau positifs en février après un test virologique. En Corée du Sud, le même test effectué auprès de plus de 260 personnes s'était révélé de nouveau positifquelques jours plus tard » raconte FranceInfo .
 
Mais alors que des scénarios de ce type ont été rapportés aux quatre coins de la planète, ils n’ont pas été confirmés par des recherches plus poussées ou des vérifications scientifiques. « Car des éléments ont pu être fournis, à plusieurs reprises pour expliquer les résultats a priori contradictoires des tests virologiques (PCR). Tout d'abord, certains patients ont pu obtenir un résultat faussement négatif (un "faux négatif") après un prélèvement nasal. "Il y a deux choses. D'une part, si la charge virale dans le nez est très très faible, le résultat peut être négatif", remarque la virologue Anne Goffard, interrogée par franceinfo ».
 
D’autant que les témoignages de personnes qui trainent des symptômes pendant des mois, la variété de symptômes listés et le manque de fiabilité des tests ajoutent aux incertitudes et empêchent d’être convaincus. 
 
Car au-delà de la réinfection, il y a la possibilité pour que le virus persiste. Virus qui est par ailleurs connu pour infectés sans symptôme des personnes. « Autrement dit, le virus serait toujours présent dans plusieurs endroits de l'organisme – des réservoirs – sans être détecté et pourrait être "réactivé", par exemple en raison d'une maladie annexe. Plusieurs maladies infectieuses peuvent entraîner ce phénomène : dans le cas d'Ebola, le virus peut se loger – après guérison – dans les testicules, l'intérieur de l'œil, le système nerveux central ou encore dans le placenta des femmes enceintes, selon l'OMS » ajoute la chaine publique.


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