Sur le constat que 60% de la population active travaille sur un lieu fixe et que 60% de notre temps d'éveil se passe sur notre lieu de travail, le Dr Sam Harvey, chercheur à l'université australienne UNSW a émis l'hypothèse que le lieu de travail devrait être l'endroit idéal pour y déployer des programmes de prévention en santé mentale. "Nous avons réalisé une synthèse de toutes les publications qui ont témoigné de l'impact de programmes de prévention de la dépression chez différentes catégories de personnes au travail" indique le Dr Harvey. Et le résultat de cette méta-analyse montre pour la première fois que les programmes proposés en entreprise réduisent les symptômes de dépression chez les employés.
Les messages passent mieux sur le lieu de travail
Cette étude tendrait à prouver que le lieu de travail est un endroit tout à fait favorable pour apporter aux employés de l'information sur la santé mentale, un endroit où les messages sur la santé passent bien, contrairement à ce que l'on peut croire. Selon le Dr Harvey, on est parfois trop focalisé sur les aspects négatifs du lieu de travail en le considérant avant tout comme vecteur de stress.
Bien que n'ayant pas poussé son étude jusqu'aux moyens les plus efficaces mis en oeuvre dans ce type de programmes, le chercheur et son équipe préconisent des interventions inspirées de la thérapie comportementale et cognitive. Ces techniques permettraient d'enseigner aux employés à mieux comprendre leurs émotions et leurs réactions dans des situations potentiellement stressantes. Cela leur apporterait également toute une palette d'outils pour être plus flexibles et plus adaptables dans leurs missions au quotidien.
Depuis quelques années, on assiste en France au développement des risques psycho-sociaux au travail, situations liées aux transformations du travail et à l'évolution de l'environnement économique et social marqué par la crise. Difficiles à repérer et à identifier, ces risques constituent aujourd'hui un enjeu majeur de santé public. Selon l'enquête nationale Santé et itinéraire professionnel (SIP), seuls 28% des salariés ne déclarent pas ou très peu de facteurs de risques et 15% estiment être exposés à un travail exigeant et intensif. Une autre étude réalisée par l’INRS (l’institut national pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) évalue à 2 à 3 milliards d’euros le coût social que représente la souffrance au travail en France. Enfin, selon un sondage Ifop paru le 25 mai, plus de la moitié des Français (56%) vit le travail comme une contrainte contre 44% qui considèrent au contraire comme un vecteur d'épanouissement.
Bien que n'ayant pas poussé son étude jusqu'aux moyens les plus efficaces mis en oeuvre dans ce type de programmes, le chercheur et son équipe préconisent des interventions inspirées de la thérapie comportementale et cognitive. Ces techniques permettraient d'enseigner aux employés à mieux comprendre leurs émotions et leurs réactions dans des situations potentiellement stressantes. Cela leur apporterait également toute une palette d'outils pour être plus flexibles et plus adaptables dans leurs missions au quotidien.
Depuis quelques années, on assiste en France au développement des risques psycho-sociaux au travail, situations liées aux transformations du travail et à l'évolution de l'environnement économique et social marqué par la crise. Difficiles à repérer et à identifier, ces risques constituent aujourd'hui un enjeu majeur de santé public. Selon l'enquête nationale Santé et itinéraire professionnel (SIP), seuls 28% des salariés ne déclarent pas ou très peu de facteurs de risques et 15% estiment être exposés à un travail exigeant et intensif. Une autre étude réalisée par l’INRS (l’institut national pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles) évalue à 2 à 3 milliards d’euros le coût social que représente la souffrance au travail en France. Enfin, selon un sondage Ifop paru le 25 mai, plus de la moitié des Français (56%) vit le travail comme une contrainte contre 44% qui considèrent au contraire comme un vecteur d'épanouissement.