Dans une autre dimension, c’est pire que le selfie. Même, de quoi renvoyer très loin dans ses buts le selfie. Quoi ? L’application mobile Periscope. Elle a été lancée par Twitter au mois d’avril dernier. Elle permet de diffuser en temps réel et au quotidien, des vidéos ou broadcasts filmés à partir d’un portable. Une fois que la sauce prend, ces derniers peuvent être vus par des millions d’internautes… et rapporter gros. À l’image d’Amanda, une periscopeuse américaine sortie de nulle part, mais qui comptabilise 20 millions de cœurs, le pendant des likes du réseau social Facebook. Surtout, Periscope, ce sont des broadcasts diffusés sur le Net mais postés partout sur la planète, « de Paris à Vancouver, en passant par Istanbul, Bangkok et Séoul », souligne le site madame.lefigaro.fr : « à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, le fil vidéo de quelqu’un est accessible à l’autre bout du monde. » Ultra moderne solitude comme le chante Alain Souchon ? Oui.
Si Periscope fait émerger de nouvelles « stars », l’appli peut aussi se targuer de mettre en avant une nouvelle forme de téléréalité. Pour ce faire, il suffit de se filmer avec un smartphone équipé d’une caméra frontale et raconter sa life, « péricosper » dans le jargon des utilisatrices. Periscope a en effet une audience et des têtes de proues plutôt féminines. Et que diffusent-elles ? Des évènements exceptionnels comme des premières sur tapis rouge, mais le plus souvent, cela se réduit à filmer « le bar dans lequel elles ont décidé de passer une soirée, leur moment passé à cuisiner ou la promenade de leur chien » rapporte le site madame.lefigaro.fr. Rien de dingue donc, juste des scénettes de la vie quotidienne. Mais un vrai attrait pour l’exhibition d’un côté, une touche de voyeurisme de l’autre ; le tout lié par l’instantanéité, l’effet du direct. Si la spontanéité reste à prouver, le montage lui est simplissime, réduit au maximum.
Des communautés entières se reconnaissent à travers ce prisme un rien égotique, il faut l’avouer. Le site du Figaro, a interrogé le sociologue du Net, Stéphane Hugon, pour essayer de comprendre les motivations des periscopeuses d’une part, et de leur public d’autre part. Regarder la vie des autres, est pour beaucoup un moyen de ne pas s’ennuyer. S’exposer, c’est « valider sa vie par les autres. » Ce qui déjà, en-soi, est un peu effrayant. C’est dévoiler au plus grand nombre, ce qui relève du domaine de l’intimité. Ainsi, rappelle Le Figaro, le psychanalyste Serge Tisseron a imaginé l’expression « l'extimité. » Les frontières entre vie privée et vie publique sont de plus en plus poreuses. « En montrant ce qui est supposé être privé, on rassure les gens sur notre intimité, qui est normale, adéquate » explique Stéphane Hugon. Autrement dit, montrer à tous qu’on n'a rien à cacher et que même dans l’intimité, on est réglo. Effrayant non ?
Si Periscope fait émerger de nouvelles « stars », l’appli peut aussi se targuer de mettre en avant une nouvelle forme de téléréalité. Pour ce faire, il suffit de se filmer avec un smartphone équipé d’une caméra frontale et raconter sa life, « péricosper » dans le jargon des utilisatrices. Periscope a en effet une audience et des têtes de proues plutôt féminines. Et que diffusent-elles ? Des évènements exceptionnels comme des premières sur tapis rouge, mais le plus souvent, cela se réduit à filmer « le bar dans lequel elles ont décidé de passer une soirée, leur moment passé à cuisiner ou la promenade de leur chien » rapporte le site madame.lefigaro.fr. Rien de dingue donc, juste des scénettes de la vie quotidienne. Mais un vrai attrait pour l’exhibition d’un côté, une touche de voyeurisme de l’autre ; le tout lié par l’instantanéité, l’effet du direct. Si la spontanéité reste à prouver, le montage lui est simplissime, réduit au maximum.
Des communautés entières se reconnaissent à travers ce prisme un rien égotique, il faut l’avouer. Le site du Figaro, a interrogé le sociologue du Net, Stéphane Hugon, pour essayer de comprendre les motivations des periscopeuses d’une part, et de leur public d’autre part. Regarder la vie des autres, est pour beaucoup un moyen de ne pas s’ennuyer. S’exposer, c’est « valider sa vie par les autres. » Ce qui déjà, en-soi, est un peu effrayant. C’est dévoiler au plus grand nombre, ce qui relève du domaine de l’intimité. Ainsi, rappelle Le Figaro, le psychanalyste Serge Tisseron a imaginé l’expression « l'extimité. » Les frontières entre vie privée et vie publique sont de plus en plus poreuses. « En montrant ce qui est supposé être privé, on rassure les gens sur notre intimité, qui est normale, adéquate » explique Stéphane Hugon. Autrement dit, montrer à tous qu’on n'a rien à cacher et que même dans l’intimité, on est réglo. Effrayant non ?