Vite dit!

Moteur de recherche par défaut : Mozilla veut un milliard de dollars en cas de rachat de Yahoo!


Clarisse Rosius
Vendredi 8 Juillet 2016




Le rachat de Yahoo! remet en question une clause du contrat avec Mozilla sur le moteur de recherche par défaut du navigateur internet. Les candidats au rachat du moteur de recherche pourraient avoir la mauvaise surprise de payer plus d’un milliard de dollars à Firefox. Une situation embarrassante pour le groupe qui est pressé de vendre pour régler ses ardoises.


Quand Mozilla a accepté de passer de Google à Yahoo! comme moteur de recherche par défaut, le navigateur a obtenu des garanties de taille. En plus de rémunérer Firefox pour ce service, le moteur de recherche a mis en place une clause largement à l’avantage de son nouveau partenaire. Alors que Yahoo! est officiellement en vente, cette situation pourrait s’avérer répulsive pour les candidats au rachat. « En clair, si Yahoo! change de mains et que le nouveau propriétaire ne convient pas à la fondation, elle peut éjecter le moteur de recherche et retourner chez Google tout en continuant à toucher 375 millions de dollars par an jusqu'en 2019. Coût total de la mauvaise surprise potentielle pour le repreneur de Yahoo! : 1,125 milliard de dollars, soit un peu plus d'un milliard d'euros » explique Les Numériques.
 

Une opération peu rentable dans un secteur dominé

« Naturellement, la découverte de cette clause n'enchante pas particulièrement les quelques intéressés susceptibles de mettre entre 3,5 et 5 milliards de dollars pour croquer le cœur d'activité de Yahoo!. Il faut dire qu'aucun — même Verizon, qui prévoit une fusion avec sa filiale AOL — n'entend concentrer ses efforts sur la recherche, secteur ô combien dominé par Google. Le risque de ne pas s'entendre avec Mozilla est donc tout sauf anecdotique. Et cette épée de Damoclès ne fait que s'ajouter à bien d'autres points noirs dans le dossier de Yahoo! » analyse le site spécialisé dans le même article.
 
L’affaire est d’autant plus embêtante que le groupe est pressé de vendre pour trouver des fonds et régler une situation intenable avec la bagatelle de quatre milliards de déficit comptable.


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