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Même DSK désavoue la méthode Macron sur la réforme des retraites


Clarisse Rosius
Vendredi 14 Avril 2023




Dans une analyse publiée sur son blog, l’ancien directeur général du FMI a listé « quatre erreurs » qu’il reproche à Emmanuel Macron dans la manière avec laquelle la réforme des retraites a été conduite.


Creative Commons - Pixabay
On avait jusqu’ici surtout des critiques ou pétitions d’économistes d’autres sensibilités ou bords politiques. Mais avec les critiques de Dominique Strauss-Kahn, mentor historique de nombre de soutiens de Emmanuel Macron, c’est autre chose. « Dans une note de blog publiée en ligne le mardi 11 avril, l’ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI), Dominique Strauss-Kahn, aujourd’hui retiré de la vie politique, sort de son silence pour dresser un bilan sévère de l’action d’Emmanuel Macron sur la réforme des retraites, pointant « quatre erreurs » qui, selon lui, ont « conduit le pays dans l’impasse ». L’ancien ministre de l’économie de Lionel Jospin, qui fut un temps la figure de proue du réformisme social-démocrate et avait fondé de grandes espérances dans la présidence d’Emmanuel Macron au lendemain de son élection en 2017, reproche désormais au chef de l’Etat d’avoir « malmené le peuple français » et, peut-être, « rendu difficile toute législation d’envergure jusqu’à la fin du quinquennat » » résume Le Monde.

Les critiques de l’ancien directeur du FMI sont d’ordre politique plus qu’économique. Il critique finalement plus la manière que le fond. Mais pas uniquement. « En cause : le choix malheureux du calendrier de la réforme des retraites en pleine tension inflationniste, l’abandon d’une réforme systémique au profit d’une approche paramétrique centrée sur l’âge-pivot (un « vestige des luttes sociales d’hier »), le mépris de l’opposition de la société civile et des syndicats, et, enfin, le passage en force au Parlement. « Faute d’avoir bien choisi son moment, faute d’avoir construit une réforme holistique, faute d’avoir bien choisi ses alliés, le pouvoir politique s’est retrouvé dans une impasse », constate-t-il. » relève le quotidien.

S’inquiétant de l’avenir politique de la France, la prise de position de Dominique Strauss-Khan est finalement symbolique de l’unanimité des citriques visant le pouvoir actuel. Car les arguments budgétaires ou économiques sont difficiles à faire peser dans un contexte où toutes les règles budgétaires sont en régime d’exception.


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