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Il n’y a pas franchement besoin de lire les éditos enflammées ou communiqués énerves des militantes de tous bords pour réfléchir aux rapports entre les sexes. La domination masculine ou féminine est un sujet littéraire très riche dans lequel on a tort de ne pas plus puiser. Un tort que le réalisateur Emmanuel Mouret n’a clairement pas, lui qui présente au cinéma « Mademoiselle de Joncquière ». Une adaptation de Jacques le Fataliste de Denis Diderot. Un récit du XVIIIème siècle qui met en scène la vengeance froide d’une femme sur un séducteur libertin qui ne l’a pas respectée.
« Dans des décors somptueux et avec un sens du cadre aussi sobre qu'élégant, le réalisateur orchestre une guerre des sexes jubilatoire, où la cruauté le dispute à la candeur, la rancœur à la passion. Si la langue est ancienne, la situation se révèle, elle, très contemporaine. Dans une aristocratie où les femmes ne sont que des épouses décoratives, elles doivent trouver un terrain où exercer leur pouvoir.
Ce sont évidemment dans les jeux de l'amour (et du hasard) qu'elles peuvent affronter les hommes » commente Le Journal du Dimanche. Et de continuer plus loin, « On ne peut pas voir Mademoiselle de Joncquières sans penser à la révolution #MeToo, qui veut aujourd'hui rééquilibrer la donne. Sorte de Madame de Tourvel qui se transforme en Madame de Merteuil après une trahison, la marquise déploie la plus belle intelligence pour piétiner celui qui l'a déshonorée. Au risque d'apparaître plus condamnable et plus perverse que son amant volage. Dans ces liaisons dangereuses, le plus méchant n'est pas forcément celui qu'on croit. »
S’il ne s’agit évidemment que d’une fiction, c’est un véritable défouloir de voir des femmes d’autres époques, dans des contextes culturels et sociaux différents être autre chose que des potiches. Finalement c’est le reproche principal que l’on peut faire à certaines féministes promptes à fustiger des siècles ou des millénaires de domination masculine. Se faisant, elles font insulte à l’intelligence des femmes qui n’ont certainement pas attendu un ministère, une journée par an ou des associations pour défendre leurs intérêts et vivre sans procuration.
« Dans des décors somptueux et avec un sens du cadre aussi sobre qu'élégant, le réalisateur orchestre une guerre des sexes jubilatoire, où la cruauté le dispute à la candeur, la rancœur à la passion. Si la langue est ancienne, la situation se révèle, elle, très contemporaine. Dans une aristocratie où les femmes ne sont que des épouses décoratives, elles doivent trouver un terrain où exercer leur pouvoir.
Ce sont évidemment dans les jeux de l'amour (et du hasard) qu'elles peuvent affronter les hommes » commente Le Journal du Dimanche. Et de continuer plus loin, « On ne peut pas voir Mademoiselle de Joncquières sans penser à la révolution #MeToo, qui veut aujourd'hui rééquilibrer la donne. Sorte de Madame de Tourvel qui se transforme en Madame de Merteuil après une trahison, la marquise déploie la plus belle intelligence pour piétiner celui qui l'a déshonorée. Au risque d'apparaître plus condamnable et plus perverse que son amant volage. Dans ces liaisons dangereuses, le plus méchant n'est pas forcément celui qu'on croit. »
S’il ne s’agit évidemment que d’une fiction, c’est un véritable défouloir de voir des femmes d’autres époques, dans des contextes culturels et sociaux différents être autre chose que des potiches. Finalement c’est le reproche principal que l’on peut faire à certaines féministes promptes à fustiger des siècles ou des millénaires de domination masculine. Se faisant, elles font insulte à l’intelligence des femmes qui n’ont certainement pas attendu un ministère, une journée par an ou des associations pour défendre leurs intérêts et vivre sans procuration.