Lifestyle

Les filles reçoivent toujours moins d’argent de poche que les garçons


Paolo Garoscio
Mercredi 6 Mars 2024




Malgré des années de lutte de la part des femmes pour avoir des droits égaux aux hommes, le chemin à parcourir reste long. Parmi ces aspects de notre quotidien où le sexisme latent continue de prospérer, l'argent de poche donné aux enfants par leurs parents reflète dès le plus jeune âge les inégalités salariales.


Les inégalités se creusent avec l’âge

Une étude menée par Teenage Lab by Pixpay (application dédiée à la gestion de l'argent pour adolescents) et dévoilée le 6 mars 2024, à deux jours seulement de la Journée de la lutte pour les droits des femmes, met en lumière des chiffres qui appellent à une réflexion fondamentale. En effet, selon l’étude, les filles reçoivent toujours en 2024, en moyenne, 6 euros de moins par mois que les garçons en argent de poche.
Les données révèlent que cette inégalité varie avec l'âge. Entre 10 et 12 ans, les filles semblent légèrement avantagées, recevant en moyenne 47,20 euros contre 45,40 euros pour les garçons. Toutefois, dès l'adolescence, la tendance s'inverse dramatiquement. À partir de 14 ans, les garçons bénéficient d'une augmentation de leur argent de poche, creusant l'écart avec les filles qui, à 16-18 ans, reçoivent 120,80 euros contre 137 euros pour les garçons.

Les mères gèrent l’argent de poche

La gestion de l'argent de poche dans les familles révèle aussi une dimension genrée, avec 72% des mères prenant en charge cette responsabilité. Cette situation n'entraîne paradoxalement pas une redistribution plus équitable de l'argent de poche. Et si l’écart entre filles et garçons s’est légèrement réduit en 2024 de 1,50 euro par mois, l’étude dévoile des disparités même dans les régions françaises. La Bourgogne-Franche-Comté affiche les écarts les plus élevés concernant la différence d’argent de poche entre filles et garçons. Les garçons sont largement avantagés, avec en moyenne 30 euros de plus par mois, soit 360 euros de plus par an. Inversement, l'Île-de-France montre un exemple plus égalitaire, voire légèrement favorable aux filles qui touchent en moyenne un euro de plus que les garçons.


Dans la même rubrique :