Je m'en vais vous étayer mon point de vue au travers d'une expérience très significative. Elle m'a permis de tirer une leçon : la réussite d'un manageur passe tout d'abord par un travail sur soi-même pour améliorer son attitude et son écoute à l'égard de son équipe.
Il s'agissait de mettre en place la réduction du temps de travail dans le cadre des 35 heures dans des résidences de retraite. J'ai été en contact avec les directrices d'établissements et leurs équipes. J'ai pu y constater différents modes de management et illustrer ainsi que l'attitude du manageur conditionne l'attitude de ses collaborateurs.
Avec l'équipe d'intervenant, nous avons décidé - en préambule à toute action - de mener une réunion préparatoire avec l'ensemble des responsables en soulignant les objectifs initiaux et en engageant un dialogue avec eux. Il s'agissait de fédérer l'équipe de responsables autour du projet pour qu'ils s'approprient les actions et les résultats. En parallèle, nous avons mené aussi des entretiens avec le personnel pour leur expliquer notre mission et aussi pour établir un dialogue.
Le résultat a été très binaire. Nous avons constaté :
- une adhésion parfaite au projet ou un blocage des propositions, une attente de solutions
- une participation active ou une attente passive ;
Pour des résultats complètement à l'opposé : d'une part, la mise en place de la réduction du temps de travail a été plus rapide dans un cas que dans l'autre.
A ce stade là, la question est de savoir pourquoi nous avons observé cette dualité de réactions.
En fait, nous avons constaté que le dénominateur commun facteur de succès ou d'échec était la hiérarchie.
Pour illustrer ce propos, il vaut mieux citer un exemple. J'ai entendu une directrice nous annoncer : "On n'a pas le choix. Il faut le faire. Faisons-le au mieux. Ça ne leur plaira pas de prime abord mais je les connais, on trouvera la solution."
Ce fut effectivement le cas.
A l'inverse, une autre directrice m'a dit : "Les IDE (infirmières de jour) n'accepteront jamais cela ! Je les connais, vous allez voir : elles vont démissionner !"
Ce fut effectivement le cas.
Ces deux exemples sont riches d'enseignement.
A l'image d'un tabouret à quatre pieds, toute situation doit voir l'équilibre des 4 points suivants : Technique, Humain, Economique et Organisationnel.
Dans notre exemple, l'axe humain a une importance prépondérante.
On comprend alors que l'attitude même du manageur conditionne les réactions de ses collaborateurs.
C'est un enseignement essentiel.
Le rôle d'un manageur est complexe. On demande souvent aux manageurs de prendre simultanément en charge de nombreuses fonctions, de s'appuyer sur un vaste répertoire de savoir-faire, d'être un spécialiste maîtrisant un large éventail de connaissances techniques tout en faisant preuve de bon sens. Il lui est demandé de pouvoir faire face à de rapides changements de circonstances et de travailler à différents niveaux.
L'objectif clé du management est d'atteindre les objectifs de l'organisation tout en participant de façon permanente à l'amélioration de ses performances. Le management opérationnel repose sur la clarté des objectifs qu'un manager doit atteindre avec son équipe ainsi que sur l'utilisation des ressources disponibles pour obtenir les meilleurs résultats possibles.
Le management opérationnel est le moyen par lequel des choses peuvent être réalisées par des personnes. Pour cela, le manageur doit s'assurer qu'il dispose des personnes capables de faire le travail demandé. Il doit aussi penser au développement professionnel de son équipe en lui donnant l'occasion de développer les savoir-faire nécessaires pour réaliser leur travail efficacement. Il s'agit donc de planifier le travail et le répartir, définir les objectifs individuels et redonner un feed-back sur les performances de chacun. Gérer des personnes passe aussi par la construction de relations de travail efficaces et la prise en compte de problèmes difficiles. Le manageur a aussi la mission de préparer des budgets de dépenses et de revenus. Il doit s'assurer que les objectifs financiers sont atteints. Le manager se doit d'obtenir et utiliser les informations facilitant le processus de décision, de conduire et de participer à des réunions conduisant à des prises de décisions.
Tous les ingrédients du succès sont décrits ci-dessus mais il manque encore l'essentiel. Or, pour remplir ses missions avec succès, l'attitude du manageur est prépondérante -comme j'ai toujours pu le constater dans mon parcours professionnel. Il se doit de détecter puis de traiter les problèmes qui se posent à son équipe. Et pour ce faire, il doit exceller dans l'exercice de l'écoute. Non seulement c'est un "facilitateur" mais il doit agir comme une véritable "éponge de négatif. Il ne doit jamais redescendre du négatif mais plutôt le faire remonter. Et à l'inverse, il se doit de toujours redescendre du positif.
Le management est une équation mathématique à résoudre avec de multiples inconnues qui serait facilement résolvable s'il n'y avait pas le facteur humain !
Il y a des méthodes, des outils de management. En effet, on sait que pour aborder un problème, il y a quatre points d'entrée. Mais la meilleure façon de l'appréhender est d'ouvrir d'abord le volet humain et peu importe le moyen.
En guise de conclusion, je voudrais citer quelques lignes de Sun Tzu :
"J'entends par commandement, l'équité, l'amour pour ceux en particulier qui nous sont soumis et pour tous les hommes en général; la science des ressources, le courage et la valeur, la rigueur, les qualités qui doivent caractériser celui qui est revêtu de la dignité de général..."
Michel SOUDAN
Il s'agissait de mettre en place la réduction du temps de travail dans le cadre des 35 heures dans des résidences de retraite. J'ai été en contact avec les directrices d'établissements et leurs équipes. J'ai pu y constater différents modes de management et illustrer ainsi que l'attitude du manageur conditionne l'attitude de ses collaborateurs.
Avec l'équipe d'intervenant, nous avons décidé - en préambule à toute action - de mener une réunion préparatoire avec l'ensemble des responsables en soulignant les objectifs initiaux et en engageant un dialogue avec eux. Il s'agissait de fédérer l'équipe de responsables autour du projet pour qu'ils s'approprient les actions et les résultats. En parallèle, nous avons mené aussi des entretiens avec le personnel pour leur expliquer notre mission et aussi pour établir un dialogue.
Le résultat a été très binaire. Nous avons constaté :
- une adhésion parfaite au projet ou un blocage des propositions, une attente de solutions
- une participation active ou une attente passive ;
Pour des résultats complètement à l'opposé : d'une part, la mise en place de la réduction du temps de travail a été plus rapide dans un cas que dans l'autre.
A ce stade là, la question est de savoir pourquoi nous avons observé cette dualité de réactions.
En fait, nous avons constaté que le dénominateur commun facteur de succès ou d'échec était la hiérarchie.
Pour illustrer ce propos, il vaut mieux citer un exemple. J'ai entendu une directrice nous annoncer : "On n'a pas le choix. Il faut le faire. Faisons-le au mieux. Ça ne leur plaira pas de prime abord mais je les connais, on trouvera la solution."
Ce fut effectivement le cas.
A l'inverse, une autre directrice m'a dit : "Les IDE (infirmières de jour) n'accepteront jamais cela ! Je les connais, vous allez voir : elles vont démissionner !"
Ce fut effectivement le cas.
Ces deux exemples sont riches d'enseignement.
A l'image d'un tabouret à quatre pieds, toute situation doit voir l'équilibre des 4 points suivants : Technique, Humain, Economique et Organisationnel.
Dans notre exemple, l'axe humain a une importance prépondérante.
On comprend alors que l'attitude même du manageur conditionne les réactions de ses collaborateurs.
C'est un enseignement essentiel.
Le rôle d'un manageur est complexe. On demande souvent aux manageurs de prendre simultanément en charge de nombreuses fonctions, de s'appuyer sur un vaste répertoire de savoir-faire, d'être un spécialiste maîtrisant un large éventail de connaissances techniques tout en faisant preuve de bon sens. Il lui est demandé de pouvoir faire face à de rapides changements de circonstances et de travailler à différents niveaux.
L'objectif clé du management est d'atteindre les objectifs de l'organisation tout en participant de façon permanente à l'amélioration de ses performances. Le management opérationnel repose sur la clarté des objectifs qu'un manager doit atteindre avec son équipe ainsi que sur l'utilisation des ressources disponibles pour obtenir les meilleurs résultats possibles.
Le management opérationnel est le moyen par lequel des choses peuvent être réalisées par des personnes. Pour cela, le manageur doit s'assurer qu'il dispose des personnes capables de faire le travail demandé. Il doit aussi penser au développement professionnel de son équipe en lui donnant l'occasion de développer les savoir-faire nécessaires pour réaliser leur travail efficacement. Il s'agit donc de planifier le travail et le répartir, définir les objectifs individuels et redonner un feed-back sur les performances de chacun. Gérer des personnes passe aussi par la construction de relations de travail efficaces et la prise en compte de problèmes difficiles. Le manageur a aussi la mission de préparer des budgets de dépenses et de revenus. Il doit s'assurer que les objectifs financiers sont atteints. Le manager se doit d'obtenir et utiliser les informations facilitant le processus de décision, de conduire et de participer à des réunions conduisant à des prises de décisions.
Tous les ingrédients du succès sont décrits ci-dessus mais il manque encore l'essentiel. Or, pour remplir ses missions avec succès, l'attitude du manageur est prépondérante -comme j'ai toujours pu le constater dans mon parcours professionnel. Il se doit de détecter puis de traiter les problèmes qui se posent à son équipe. Et pour ce faire, il doit exceller dans l'exercice de l'écoute. Non seulement c'est un "facilitateur" mais il doit agir comme une véritable "éponge de négatif. Il ne doit jamais redescendre du négatif mais plutôt le faire remonter. Et à l'inverse, il se doit de toujours redescendre du positif.
Le management est une équation mathématique à résoudre avec de multiples inconnues qui serait facilement résolvable s'il n'y avait pas le facteur humain !
Il y a des méthodes, des outils de management. En effet, on sait que pour aborder un problème, il y a quatre points d'entrée. Mais la meilleure façon de l'appréhender est d'ouvrir d'abord le volet humain et peu importe le moyen.
En guise de conclusion, je voudrais citer quelques lignes de Sun Tzu :
"J'entends par commandement, l'équité, l'amour pour ceux en particulier qui nous sont soumis et pour tous les hommes en général; la science des ressources, le courage et la valeur, la rigueur, les qualités qui doivent caractériser celui qui est revêtu de la dignité de général..."
Michel SOUDAN