Une Histoire de Paris
Crédits photos : Eric Antoine
Belle Epoque que celle où Paris se faisait de velours, un temps où les maisons de plaisirs participaient à faire de la ville lumière le centre du monde. Les maisons closes, magnifiées par Toulouse Lautrec, incarnent une dimension encore peu connue, celle de véritables lieux de sociabilité. En effet, ces établissements cossus étaient le point de rendez-vous du Tout-Paris, du riche l’industriel aux intellectuels influents en passant par les politiques de haut rang.
Fondée en 1905, la Maison Souquet, compte parmi ces maisons. Les rendez-vous d’affaires se mêlent aux parfums des « Cocottes », ces femmes que l’on voudrait croire frivoles, mais dont la vérité nue se révèle au fil de leurs ambitions. La Belle Otéro n’était-elle pas surnommée « ministre des Affaires étrangères de Paris » en référence aux hommes les plus influents qui lui rendaient visite ? La Païva, devenue comtesse prussienne, a laissé quant à elle, l’un des plus beaux hôtels particuliers de Paris sur les Champs-Elysées.
Fondée en 1905, la Maison Souquet, compte parmi ces maisons. Les rendez-vous d’affaires se mêlent aux parfums des « Cocottes », ces femmes que l’on voudrait croire frivoles, mais dont la vérité nue se révèle au fil de leurs ambitions. La Belle Otéro n’était-elle pas surnommée « ministre des Affaires étrangères de Paris » en référence aux hommes les plus influents qui lui rendaient visite ? La Païva, devenue comtesse prussienne, a laissé quant à elle, l’un des plus beaux hôtels particuliers de Paris sur les Champs-Elysées.
La Maison Souquet rouvre ses portes
Crédits photos: Eric Antoine
Un pari audacieux alors que la Maison Souquet s’est quelque peu évanouie au fil du temps et a délaissé les sulfureuses mondanités pour la banalité d’un hôtel de quartier. En 2013 Sylviane Sanz et Yoni Aidan, fondateurs de Maisons Particulières, rachètent et entreprennent de restituer l’âme des lieux. A leurs côtés, Jacques Garcia, décorateur, s’emploie à créer une atmosphère aussi intimiste que fidèle aux codes de l’époque. La Maison Souquet se veut un endroit d’authenticité, au luxe juste. Une visite ?
Après avoir passé les lanternes rouges, le visiteur voit se succéder trois salons. Le salon des 1001 nuits, d’inspiration mauresque, autrefois salon de discussions, puis plus cosy, le salon bar où les confidences fusent plus volontiers à l’abri d’une bibliothèque ancienne. Enfin, les derniers secrets seront bien gardés sous la coupole du jardin d’hiver. Dans chaque pièce, des objets d’art tous contemporains de cette fin du XIXe siècle ont été chinés pour faire revivre le faste d’antan. Les visiteurs les plus attentifs trouveront une porte dérobée qui permet de monter dans les étages à la découverte des chambres, suites et appartements de cet hôtel cinq étoiles. Une vingtaine de clés au total, tour à tour d’inspiration japonaise, indienne, chinoise, Napoléon III, XVIIIe français, etc. A l’occasion de la réouverture de la Maison Souquet, le décorateur Jacques Garcia a créé une lampe en forme de cœur, fil conducteur que l’on retrouve dans chacune des chambres. Et, afin de prolonger l’exception, le Spa de l’hôtel, autrement appelé Salon d’eau, est privatisable par chaque client de l’hôtel, sur simple demande, pendant une heure.
Après avoir passé les lanternes rouges, le visiteur voit se succéder trois salons. Le salon des 1001 nuits, d’inspiration mauresque, autrefois salon de discussions, puis plus cosy, le salon bar où les confidences fusent plus volontiers à l’abri d’une bibliothèque ancienne. Enfin, les derniers secrets seront bien gardés sous la coupole du jardin d’hiver. Dans chaque pièce, des objets d’art tous contemporains de cette fin du XIXe siècle ont été chinés pour faire revivre le faste d’antan. Les visiteurs les plus attentifs trouveront une porte dérobée qui permet de monter dans les étages à la découverte des chambres, suites et appartements de cet hôtel cinq étoiles. Une vingtaine de clés au total, tour à tour d’inspiration japonaise, indienne, chinoise, Napoléon III, XVIIIe français, etc. A l’occasion de la réouverture de la Maison Souquet, le décorateur Jacques Garcia a créé une lampe en forme de cœur, fil conducteur que l’on retrouve dans chacune des chambres. Et, afin de prolonger l’exception, le Spa de l’hôtel, autrement appelé Salon d’eau, est privatisable par chaque client de l’hôtel, sur simple demande, pendant une heure.
Réinventer le luxe
Crédits photos: Eric Antoine
Ces prestations de luxe attirent notamment une clientèle de parisiens, à la recherche d’un moment hors du temps. Ce positionnement haut de gamme est un atout pour La Maison Souquet qui s’inscrit dans la veine du luxe intimiste qui séduit de plus en plus de clients. A côté des hôtels de luxe quelque peu standardisés, il s’agit ici de vivre une expérience unique. Peut-être un moyen pour tout un secteur du luxe de se réinventer et de reprendre un second souffle. Lassée du bling-bling, il semblerait que la clientèle haut de gamme se tourne volontiers vers des maisons de cachet, à taille humaine. Le retour aux valeurs et à l’authenticité est incontestablement l’une des tendances de consommation les plus fortes de ces dernières années. Et si le luxe proposait sa propre version ?
Une manière également de montrer que Paris est bien toujours Paris, et propose un héritage unique que La Maison Souquet valorise. L’hôtel s’est d’ailleurs associé au Musée d’Orsay le temps d’une exposition de circonstances, « Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910 ». A l’heure du high-tech, la Maison Souquet propose un voyage dans le temps. Plus rare encore, de suspendre le temps… Et si c’était ça le luxe en 2016 ?
Une manière également de montrer que Paris est bien toujours Paris, et propose un héritage unique que La Maison Souquet valorise. L’hôtel s’est d’ailleurs associé au Musée d’Orsay le temps d’une exposition de circonstances, « Splendeurs et misères. Images de la prostitution, 1850-1910 ». A l’heure du high-tech, la Maison Souquet propose un voyage dans le temps. Plus rare encore, de suspendre le temps… Et si c’était ça le luxe en 2016 ?
Crédits photos: Eric Antoine