Culture(s)

Le défi des taxis volants sera-t-il relevé d’ici les JO de Paris 2024


Clarisse Rosius
Vendredi 5 Juillet 2019




De plus en plus ambitieuses, les sociétés qui misent sur les taxis volants espèrent qu’ils seront au point dans cinq ans à peine pour les JO 2024. Un objectif un brin optimiste quand on sait le casse-tête réglementaire que représentent les vols civils au-dessus de la capitale française.


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Annoncer une échéance c’est aussi s’assurer que le projet fera parler de lui. Il faut donc prendre avec des pincettes l’annonce de taxis volants pour les JO de Paris 2024. La RATP, ADP et Airbus ont profité du salon du Bourget pour faire cette annonce qui a certainement été scrutée par la concurrence. « Les premières expérimentations en conditions réelles devraient arriver d’ici cinq ans. L’objectif étant de les rendre utilisables pour les Jeux Olympiques 2024, organisés par la capitale française. Avec un double objectif qui bénéficierait autant à la ville de Paris qu’aux entreprises concernées. La compétition est une formidable tribune pour l’innovation technologique, et une occasion de briller aux yeux du monde. Un échange de bons procédés dans lequel tous les acteurs devraient se retrouver. Il ne fait aucun doute que déplacer des touristes en taxi volant serait un coup de communication retentissant pour les entreprises concernées et la ville » commente Le Journal du Geek.

Mais si, comme le souligne très justement le site spécialisé, la technologie est mure pour ce genre d’appareils, l’aspect règlementaire reste un casse-tête qui sera très difficile à résoudre. « En somme, l’obstacle n’est même plus la technologie, mais l’adaptation à un environnement urbain et la mise en place d’une réglementation. Mais ces taxis volants ne sont pas qu’une affaire de buzz ; la problématique des transports est absolument centrale à Paris, où le réseau frise l’asphyxie tant il est congestionné. Le Parisien évoque ainsi « 10 à 15 minutes pour couvrir 30 kilomètres », pour un prix envisagé d’environ 20 euros par trajet. A titre de comparaison, rallier le centre de Paris depuis l’aéroport d’Orly revient à environ 60€ en Uber ! Un prix pas si exorbitant en somme, à condition qu’il soit confirmé. Ouvrir la troisième dimension aux transports de tous les jours serait un progrès logistique considérable, à condition que tout fonctionne correctement bien sûr… » appuie l’article.

A noter d’ailleurs que l’appellation même de « taxis » pour les appareils devrait d’ores et déjà être exclu puisqu’il est impensable que d’ici cinq ans des appareils volants puissent se poser partout dans Paris. Si le projet voyait le jour ce serait plus probablement un service de navettes.


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