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Le vocabulaire n’est pas une coquetterie mais une affaire de précision dans le propos. C’est la raison pour laquelle le long article du Figaro publié sur la détérioration du langage au sein de l’Assemblée nationale est intéressant. Le journal souligne d’abord le fait que des expressions familières ou grossières s’invitent dans l’hémicycle. Mais c’est surtout les bases de la rhétoriques ou de l’expression orale qui sont supposés mettre en valeur un propos politique qui sont entrain de disparaitre.
« Comment en sommes-nous arrivés à de telles modalités d’expression? Outre la configuration politique actuelle, caractérisée par l’absence de majorité absolue pour le gouvernement et le bras de fer entre les groupes LFI et RN pour incarner l’opposition, il semblerait que l’origine socioprofessionnelle des députés joue un rôle important. «La IIIe et la IVe République étaient des républiques d’avocats, explique Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire politique et parlementaire. Beaucoup d’élus, professeurs, avocats, exerçaient des métiers nécessitant la maîtrise de l’art oratoire. Ce facteur expliquait la présence d’une langue riche à l’Assemblée.» Au fil des décennies, la formation des parlementaires a changé. On note aujourd’hui une surreprésentation des cadres de la fonction publique ou privée, «des technocrates, moins férus de culture classique, dont le vocabulaire n’est pas aussi littéraire que celui de leurs prédécesseurs» » explique l’article.
Et de fait, les références à des rappeurs, des expressions ou des coups destinés à faire parler se multiplient avec pour objectif non dissimulé de faire de l’Assemblée une tribune nationale plus qu’un lieu de confrontations d’idées dans le but de légiférer. Il n’est pas illogique de voir l’expression orale évoluer, voire se simplifier. En revanche, il est plus inquiétant de remarquer un usage non adapté de mots, ou des simplifications grossières. Surtout de la part de ceux qui ont pour mandat d’écrire des textes de lois.
Lire en intégralité l’article du « Figaro »
« Comment en sommes-nous arrivés à de telles modalités d’expression? Outre la configuration politique actuelle, caractérisée par l’absence de majorité absolue pour le gouvernement et le bras de fer entre les groupes LFI et RN pour incarner l’opposition, il semblerait que l’origine socioprofessionnelle des députés joue un rôle important. «La IIIe et la IVe République étaient des républiques d’avocats, explique Jean Garrigues, historien, président du Comité d’histoire politique et parlementaire. Beaucoup d’élus, professeurs, avocats, exerçaient des métiers nécessitant la maîtrise de l’art oratoire. Ce facteur expliquait la présence d’une langue riche à l’Assemblée.» Au fil des décennies, la formation des parlementaires a changé. On note aujourd’hui une surreprésentation des cadres de la fonction publique ou privée, «des technocrates, moins férus de culture classique, dont le vocabulaire n’est pas aussi littéraire que celui de leurs prédécesseurs» » explique l’article.
Et de fait, les références à des rappeurs, des expressions ou des coups destinés à faire parler se multiplient avec pour objectif non dissimulé de faire de l’Assemblée une tribune nationale plus qu’un lieu de confrontations d’idées dans le but de légiférer. Il n’est pas illogique de voir l’expression orale évoluer, voire se simplifier. En revanche, il est plus inquiétant de remarquer un usage non adapté de mots, ou des simplifications grossières. Surtout de la part de ceux qui ont pour mandat d’écrire des textes de lois.
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