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La parité au travail, c’est pour dans 200 ans d’après le Forum économique mondial


Clarisse Rosius
Mardi 18 Décembre 2018




D’après le rapport du Forum économique mondial sur l’égalité des sexes au travail, la situation avance tellement doucement que pour arriver à l’égalité parfaite il faudrait continuer sur le même rythme pendant 200 ans…


Creative Commons - Pixabay
Pour celles qui pensent qu’il faut atteindre l’égalité parfaite entre les sexes au travail, il va falloir s’armer de patience. D’après le 13ème rapport du forum économique mondial qui a été publié lundi 18 décembre, l’objectif ne sera pas atteint avant 200 ans. « C’est long. Beaucoup trop long. Au rythme où nous sommes, il faudra aux 149 pays analysés par le Forum économique mondial 108 ans pour réduire les inégalités entre les femmes et les hommes dans la plupart des sphères de la société (travail, santé, éducation et politique). Soit huit ans de plus que l’année dernière...Dans l’univers professionnel, les actives devront même patienter encore 202 ans pour voir les écarts se réduire (15 ans de moins qu’en 2017) » rapporte Elle .

Les inégalités se creusent donc, mais à un rythme faible qui ne permet franchement pas d’envisager une parité parfaite. « Côté salaire par exemple, les inégalités entre femmes et hommes se sont légèrement réduites cette année par rapport à 2017 mais l’écart salarial reste de... 51%, dans le monde. Et la part des femmes qui dispose d’un poste à haute responsabilité dans le monde n’est que de 34%. De plus, le monde des sciences et notamment de l’intelligence artificielle concentre seulement 22% de femmes, contre 78% d'hommes. Cette disparité ne semble pas s’atténuer avec le temps, au contraire, puisque la part des femmes dans la technologie était de 27% en 2017 » poursuit le magazine.

Si l’Islande est le pays le plus paritaire avec 85% des écarts qui ont été comblés, certains pays post industriels sont en recul comme les Etats-Unis. Mais derrière ces rapports chiffrés, il manque trop d’éléments pour avoir une idée précise de ce qui peut être un objectif raisonnable. En effet, qu’on le veuille ou non certaines filières restent encore largement réservés à un sexe plutôt que l’autre pour des raisons qui nous échappent. Dès lors, lutter contre les inégalités devrait plutôt être une lutte contre les injustices subies par des femmes diplômées et aux profils similaires. La recherche de l’égalité n’a que peu de sens. Un petit tour dans une salle de marché d’un côté ou une agence de communication devraient nous en convaincre.


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