1 à 3% du streaming musical serait frauduleux
Crédit : Pixabay
Jadis, il aurait fallu mentir sur ses chiffres de ventes de disques, voire les racheter soi-même pour s’inventer du succès. Aujourd’hui, c’est sur les plateformes musicales de streaming en ligne que cela se passe quand il s’agit de s’inventer une audience, des fans, que l’on ne possède pas vraiment.
En effet, selon le rapport publié le 16 janvier par le le Centre national de la musique, entre 1% et 3% des chiffres de streaming musical sont frauduleux. Ramené au total des écoutes en ligne, le résultat est tout simplement incroyable : entre 1 et 3 milliards d'écoutes sur les plateformes musicales en France pourraient être considérées comme frauduleuses !
En effet, selon le rapport publié le 16 janvier par le le Centre national de la musique, entre 1% et 3% des chiffres de streaming musical sont frauduleux. Ramené au total des écoutes en ligne, le résultat est tout simplement incroyable : entre 1 et 3 milliards d'écoutes sur les plateformes musicales en France pourraient être considérées comme frauduleuses !
Un danger pour le modèle économique du streaming
En première ligne de ces "fake streams" repérés dans les données de Deezer, Qobuz et Spotify : le rap. Un genre musical qui, apparemment, pratique plus que d’autres ce sport illicite permettant de faire gagner de la visibilité, et donc de l’argent, à certaines artistes en gonflant leurs statistiques d’écoute. Le rap représente ainsi environ 85% des fausses écoutes sur Spotify et 27% chez Deezer.
Qui commande et paie ces fausses écoutes ? Difficile de savoir si ce sont les artistes ou leur maison de disque. Mais cela peut mettre en péril le modèle économique du streaming : ces fortes augmentations du nombre d'écoute qui ne sont pas accompagnées d’une augmentation du nombre d'abonnements entraînent une diminution de la valeur de chaque stream, et donc de la rémunération des artistes. A noter qu’Amazon Music, YouTube et Apple Music n’ont pour l’instant pas souhaité participer à cette étude du CNM.
Qui commande et paie ces fausses écoutes ? Difficile de savoir si ce sont les artistes ou leur maison de disque. Mais cela peut mettre en péril le modèle économique du streaming : ces fortes augmentations du nombre d'écoute qui ne sont pas accompagnées d’une augmentation du nombre d'abonnements entraînent une diminution de la valeur de chaque stream, et donc de la rémunération des artistes. A noter qu’Amazon Music, YouTube et Apple Music n’ont pour l’instant pas souhaité participer à cette étude du CNM.