Ce qui suscite l’intérêt dans cet opus gonflé, « Comment être une parisienne, où que l’on soit », c’est le sous-titre : « Amour, style et mauvaises habitudes. » À l’occasion de la signature du livre, cette semaine chez Colette, on revient sur ces trois curiosités, histoire de voir si la parisienne s’y prend mieux que les autres. À lire l’ouvrage, oui ! Au fil des pages on apprend que la parisienne, même si elle n’est pas bankable, tout le temps, est en revanche fuckable tout le temps. Je cite : « Always be fuckable ». Traduction, en restant polie et en adaptant quelque peu la formule : être toujours désirable. Toujours, toujours.
Et toujours, qu’est-ce que cela signifie ? Selon les auteurs, être sexy et chic, même dans la queue de la boulangerie le dimanche matin (exit le jogging donc, mais de cela, on a déjà parlé), même au milieu de la nuit chez l’épicier pour acheter du champagne (ce qui implique que la créature céleste ne se lève pas forcément à 7 heures du matin pour accompagner ses lardons à l’école). Ce qui laisse supposer, entre les lignes, qu’en dehors des lardons, elle a une vie bien à elle, et qui ne regarde qu’elle. Surtout pas les lardons. Toujours désirable encore, même à la sortie de l’école. Ah quand-même, elle se souvient qu’elle a des enfants. Et toujours désirable, pourquoi ? « On ne sait jamais », concluent les auteurs de manière énigmatique.
Second commandement : être consciente de ses qualités et de ses défauts. Même, les auteurs de cette « bible » précisent : cultivez-les en privé, mais ne soyez pas obsédée outre mesure par eux (les défauts), et elles, (les qualités). Cultivez ses qualités en privé, on voit ce que cela veut dire. En revanche, les défauts, c’est plus compliqué. Dans tous les cas, on retient qu’il faut se connaître, être capable de voir la poutre que l’on a dans l’œil, et ses mauvais côtés également. Le naturel est un truc de dingue. Le truc même des parisiennes pourrait-on dire. Mais ce qui semble naturel en surface, a demandé des efforts de malades mentaux en sous-main, expliquent-elles, depuis des générations pour en arriver à ce niveau d'excellence.
Les auteurs recommandent de ne pas se rendre à un dîner qui compte plus de six personnes. Mais avant elles, Coco Chanel le disait aussi. À Paris, écrivent Caroline de Maigret, Anne Berest, Audrey Diwan et Sophie Mas, une soirée commence souvent par une bouteille de champagne, parfois servi avec de la glace (ça s’appelle une piscine.) Si possible, la conversation doit être amenée sur un terrain polémique, ce qui ne manque pas en ce moment. Il suffit de parler du livre de Valérie Trierweiler. Arrivé au plat principal, c’est très bien de faire déraper le sujet sur le second domaine préféré des parisiens et des parisiennes, le sexe. Ce n’est pas moi qui le dis. Mais les filles.
Les filles encore. La parisienne n’essaye pas de passer pour ce qu’elle n’est pas. En réalité, plutôt que d’avoir l’air jeune, ce qui de toute façon est illusoire quand on vieillit, est de devenir la meilleure possible, quelque soit l’âge, à l’intérieur, comme à l’extérieur… C'est ce qu'elle souhaite par-dessus tout. Dans l’opus, on apprendra également, pêle-mêle, que la parisienne sait ouvrir une bouteille de vin (et des huîtres, certainement aussi). En revanche, concernant le vin, le secret pour montrer à un homme qu’on a besoin de lui, est de laisser ce dernier ouvrir la bouteille. La créature n’utilise pas d’abréviations quand elle textote, elle n’écrit pas SMS, elle fait des phrases complètes avec la ponctuation. Comme celle là.
How To Be Parisian Wherever You Are, de Caroline de Maigret, Anne Berest, Audrey Diwan et Sophie Mas (Penguin / Random House).
Et toujours, qu’est-ce que cela signifie ? Selon les auteurs, être sexy et chic, même dans la queue de la boulangerie le dimanche matin (exit le jogging donc, mais de cela, on a déjà parlé), même au milieu de la nuit chez l’épicier pour acheter du champagne (ce qui implique que la créature céleste ne se lève pas forcément à 7 heures du matin pour accompagner ses lardons à l’école). Ce qui laisse supposer, entre les lignes, qu’en dehors des lardons, elle a une vie bien à elle, et qui ne regarde qu’elle. Surtout pas les lardons. Toujours désirable encore, même à la sortie de l’école. Ah quand-même, elle se souvient qu’elle a des enfants. Et toujours désirable, pourquoi ? « On ne sait jamais », concluent les auteurs de manière énigmatique.
Second commandement : être consciente de ses qualités et de ses défauts. Même, les auteurs de cette « bible » précisent : cultivez-les en privé, mais ne soyez pas obsédée outre mesure par eux (les défauts), et elles, (les qualités). Cultivez ses qualités en privé, on voit ce que cela veut dire. En revanche, les défauts, c’est plus compliqué. Dans tous les cas, on retient qu’il faut se connaître, être capable de voir la poutre que l’on a dans l’œil, et ses mauvais côtés également. Le naturel est un truc de dingue. Le truc même des parisiennes pourrait-on dire. Mais ce qui semble naturel en surface, a demandé des efforts de malades mentaux en sous-main, expliquent-elles, depuis des générations pour en arriver à ce niveau d'excellence.
Les auteurs recommandent de ne pas se rendre à un dîner qui compte plus de six personnes. Mais avant elles, Coco Chanel le disait aussi. À Paris, écrivent Caroline de Maigret, Anne Berest, Audrey Diwan et Sophie Mas, une soirée commence souvent par une bouteille de champagne, parfois servi avec de la glace (ça s’appelle une piscine.) Si possible, la conversation doit être amenée sur un terrain polémique, ce qui ne manque pas en ce moment. Il suffit de parler du livre de Valérie Trierweiler. Arrivé au plat principal, c’est très bien de faire déraper le sujet sur le second domaine préféré des parisiens et des parisiennes, le sexe. Ce n’est pas moi qui le dis. Mais les filles.
Les filles encore. La parisienne n’essaye pas de passer pour ce qu’elle n’est pas. En réalité, plutôt que d’avoir l’air jeune, ce qui de toute façon est illusoire quand on vieillit, est de devenir la meilleure possible, quelque soit l’âge, à l’intérieur, comme à l’extérieur… C'est ce qu'elle souhaite par-dessus tout. Dans l’opus, on apprendra également, pêle-mêle, que la parisienne sait ouvrir une bouteille de vin (et des huîtres, certainement aussi). En revanche, concernant le vin, le secret pour montrer à un homme qu’on a besoin de lui, est de laisser ce dernier ouvrir la bouteille. La créature n’utilise pas d’abréviations quand elle textote, elle n’écrit pas SMS, elle fait des phrases complètes avec la ponctuation. Comme celle là.
How To Be Parisian Wherever You Are, de Caroline de Maigret, Anne Berest, Audrey Diwan et Sophie Mas (Penguin / Random House).
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