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La CPI à qui l’on reproche souvent de ne s’intéresser qu’à des faits africains a fini par ouvrir une enquête sur les forces de sécurité israéliennes. Une demande qui existait depuis longtemps face aux différentes interventions de ces dernières dans les territoires palestiniens occupés qui ont fait de nombreux morts civils. « Juridiquement, ce n’est qu’une officialisation de pure forme. Politiquement, c’est un séisme. Fatou Bensouda a confirmé, mercredi 3 mars, l’ouverture d’une enquête pour les crimes commis, depuis juin 2014, dans les territoires palestiniens occupés. Peu de surprise en l’occurrence : la procureure de la Cour pénale internationale (CPI) avait déjà annoncé, en décembre 2019, qu’elle conduirait une enquête. Mais elle avait au préalable demandé aux juges de se prononcer sur sa compétence territoriale. Ils l’ont fait en février, partageant ainsi avec elle le poids de l’un des dossiers les plus sensibles ouverts devant la CPI » raconte Le Monde.
La réponse du premier ministre Benyamin Nétanyahou ne s’est pas faite attendre : « dans une allocution télévisée, une décision « antisémite » issue d’une Cour « biaisée ». Peu avant de diriger son premier meeting de campagne, en vue des élections législatives du 23 mars, il a promis de défendre « chaque soldat, chaque officier, chaque civil » contre d’éventuelles poursuites » signale le quotidien français.
Si les contours de l’enquête ne sont pas totalement connus, la plus grande inconnue concerne la suite du dossier alors que Fatou Bensouda, procureure de la CPI depuis près de neuf ans, va quitter la fonction avant l’été. Le britannique Karim Khan doit la remplacer et hériter d’un rapport déjà publié fin 2019 qui détaillait les zones d’enquêtes : « L’une porte sur les crimes présumés commis lors de la guerre de l’été 2014, dans la bande de Gaza, tant par l’armée israélienne, notamment pour ses « attaques disproportionnées », que par le Hamas, pour utilisation de boucliers humains, homicides et torture. Le deuxième axe pourrait être la répression par Israël des manifestations de la « marche du retour » de 2018, aux frontières de Gaza, qui, selon le bureau de la procureure, a fait 200 morts et plusieurs milliers de blessés. Le troisième, le plus sensible pour Israël, porte sur la colonisation des territoires palestiniens occupés, en particulier sur le « transfert de civils israéliens en Cisjordanie » depuis le 13 juin 2014, date à partir de laquelle Ramallah lui a demandé d’enquêter. Les conventions de Genève interdisent de modifier la démographie d’un territoire occupé. »
La réponse du premier ministre Benyamin Nétanyahou ne s’est pas faite attendre : « dans une allocution télévisée, une décision « antisémite » issue d’une Cour « biaisée ». Peu avant de diriger son premier meeting de campagne, en vue des élections législatives du 23 mars, il a promis de défendre « chaque soldat, chaque officier, chaque civil » contre d’éventuelles poursuites » signale le quotidien français.
Si les contours de l’enquête ne sont pas totalement connus, la plus grande inconnue concerne la suite du dossier alors que Fatou Bensouda, procureure de la CPI depuis près de neuf ans, va quitter la fonction avant l’été. Le britannique Karim Khan doit la remplacer et hériter d’un rapport déjà publié fin 2019 qui détaillait les zones d’enquêtes : « L’une porte sur les crimes présumés commis lors de la guerre de l’été 2014, dans la bande de Gaza, tant par l’armée israélienne, notamment pour ses « attaques disproportionnées », que par le Hamas, pour utilisation de boucliers humains, homicides et torture. Le deuxième axe pourrait être la répression par Israël des manifestations de la « marche du retour » de 2018, aux frontières de Gaza, qui, selon le bureau de la procureure, a fait 200 morts et plusieurs milliers de blessés. Le troisième, le plus sensible pour Israël, porte sur la colonisation des territoires palestiniens occupés, en particulier sur le « transfert de civils israéliens en Cisjordanie » depuis le 13 juin 2014, date à partir de laquelle Ramallah lui a demandé d’enquêter. Les conventions de Genève interdisent de modifier la démographie d’un territoire occupé. »