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L’excès d’antibiotiques pourrait tuer des centaines de milliers de personnes


Clarisse Rosius
Mercredi 7 Novembre 2018




D’après un rapport de l’OCDE, la consommation excessive d’antibiotiques pourrait causer 2,4 millions de morts dans ses pays membres d’ici 2050. L’évolution des bactéries qui deviennent de plus en plus résistantes sont responsables de cette situation.


Creative Commons - Pixabay
2,4 millions de morts d’ici 2050 et seulement pour les trente-trois pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). La consommation excessive d’antibiotiques n’est pas une mince affaire ou seulement un problème économique. D’après le rapport de l’OCDE, la situation est grave. Les habitudes de consommation d’antibiotiques des populations de ses pays membres a des conséquences importantes sur la résistance des bactéries. Sur son site internet, l’Institut Pasteur consacre une fiche complète sur le sujet : « Les bactéries résistantes provoquent chez l’homme ou l’animal des infections plus difficiles à traiter que celles dues à des bactéries non résistantes (aussi dites bactéries « sensibles »). Des bactéries peuvent être résistantes à un ou à plusieurs antibiotiques on parle alors de bactéries multirésistantes ou BMR. Dans des cas extrêmes, heureusement encore très rares, une bactérie peut être résistante à tous les antibiotiques utilisables chez l'homme. Elle est dite alors pan-résistante et peut entrainer un échec thérapeutique. »
 
« L'organisation internationale estime que cette résistance accrue pourrait tuer 2,4 millions de personnes dans les 33 pays de l'OCDE (Europe, Amérique du Nord et Australie) d'ici 2050. En Indonésie, en Russie et au Brésil, environ la moitié des infections sont déjà résistantes. Les experts s'inquiètent à court terme pour l'Italie, la Grèce et le Portugal. Les complications des infections, qu'on soignait avant facilement, deviennent aujourd'hui coûteuses pour les systèmes de santé et coûteuses en vies humaines. Les enfants et les personnes âgées risquent d'être en première ligne » rapporte France TV Info .

La situation est d’autant plus frustrante que l’OCDE explique en même temps que des solutions existent et sont connues mais tardent à entrer dans les habitudes. Sur les 2,4 millions de vies menacées par cette tendance, l’organisation estime qu’un million d’entre elles pourraient être sauvées avec des petits gestes et habitudes. Par exemple se laver les mains régulièrement pour éviter la propagation des microbes ou tout simplement se contenter toujours de la quantité minimum d’antibiotiques.


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