Phobies ou fantasmes… L’ascenseur est un condensé de peurs contemporaines et de projections diverses et variées. Pourtant, en milieu urbain, il est difficile de le contourner. Ainsi, rapporte M Le Magazine du Monde, « 100 millions de trajets » ont lieu chaque jour en France. À tel point que l’ascenseur a désormais sa journée, le 17 novembre… Loin de l’anecdote, l’ascenseur est bien plus qu’un moyen de transport vertical. Pour Julie Rieg, sociologue pour le cabinet d’études et de prospective Chronos, il « fait plus que monter et descendre (…) Il est à la fois un flux, un lieu de halte et de passage, un lieu où l’on pense et où l’on travaille, un lieu de sociabilisation (…) Il est une bulle. »
Cette bulle est malgré tout « le premier moyen de transport public au monde et le plus sûr devant l’avion. » Sujet sérieux donc. Mais ce transport vertical génère également bien des craintes et des fantasmes, notamment sexuels, et d'autres, exploités au cinéma. C’est le lieu qui le veut, clos, étroit et parfois bondé (ou juste occupé par vous-même et un inconnu). D’ailleurs, on l’appelle « cage ». Cette dernière est détestée par les claustrophobes. Ils redoutent la sensation d’enfermement, la panne. La peur de l’ascenseur est une crainte bien réelle. Elle a même un nom : ascensumophobie. Elle se base sur d’autres peurs : la peur du vide, de la foule, d’être confiné…
L’ascenseur est aussi un endroit public, vecteur « d’interactions sociales – ou de leur absence », peut-on lire dans M. Qui dit interactions sociales, dit cohabitation, même de courte durée, mais aussi embarras, attitude de repli ou mise à distance. Tout le monde a déjà expérimenté des « tentatives de dialogue lancées par les plus téméraires, s’ensuivent les inéluctables raclements de gorge, le plus souvent dos au mur, les regards fuyants ou plongés dans les écrans de smartphone », peut-on lire dans M. Souvent, ce sont de grands moments de solitude. Et le miroir n'y fait pas grand chose.
L’ascenseur étant un lieu public, « on met en place des rites d’interactions, tels qu’identifiés par le sociologue et linguiste, Erving Goffman », explique Anthony Mahé, sociologue à l’ObSoCo, l’Observatoire société et consommation. En deux mots, « déférence et retenue » : « déférence envers l’autre et on montre de la (re)tenue ». Résultat, pour éviter le sujet le plus discouru dans les ascenseurs, celui de la météo, qui a pour objectif d’éviter le silence et de se regarder en chien de faïence, de nombreuses personnes développent une stratégie d’évitement. Elles préfèrent monter à pied. Ce qui est envisageable et bon pour les fessiers jusqu’au 4ème étage. Mais cela se complique inexorablement au-delà du 6ème.
Cette bulle est malgré tout « le premier moyen de transport public au monde et le plus sûr devant l’avion. » Sujet sérieux donc. Mais ce transport vertical génère également bien des craintes et des fantasmes, notamment sexuels, et d'autres, exploités au cinéma. C’est le lieu qui le veut, clos, étroit et parfois bondé (ou juste occupé par vous-même et un inconnu). D’ailleurs, on l’appelle « cage ». Cette dernière est détestée par les claustrophobes. Ils redoutent la sensation d’enfermement, la panne. La peur de l’ascenseur est une crainte bien réelle. Elle a même un nom : ascensumophobie. Elle se base sur d’autres peurs : la peur du vide, de la foule, d’être confiné…
L’ascenseur est aussi un endroit public, vecteur « d’interactions sociales – ou de leur absence », peut-on lire dans M. Qui dit interactions sociales, dit cohabitation, même de courte durée, mais aussi embarras, attitude de repli ou mise à distance. Tout le monde a déjà expérimenté des « tentatives de dialogue lancées par les plus téméraires, s’ensuivent les inéluctables raclements de gorge, le plus souvent dos au mur, les regards fuyants ou plongés dans les écrans de smartphone », peut-on lire dans M. Souvent, ce sont de grands moments de solitude. Et le miroir n'y fait pas grand chose.
L’ascenseur étant un lieu public, « on met en place des rites d’interactions, tels qu’identifiés par le sociologue et linguiste, Erving Goffman », explique Anthony Mahé, sociologue à l’ObSoCo, l’Observatoire société et consommation. En deux mots, « déférence et retenue » : « déférence envers l’autre et on montre de la (re)tenue ». Résultat, pour éviter le sujet le plus discouru dans les ascenseurs, celui de la météo, qui a pour objectif d’éviter le silence et de se regarder en chien de faïence, de nombreuses personnes développent une stratégie d’évitement. Elles préfèrent monter à pied. Ce qui est envisageable et bon pour les fessiers jusqu’au 4ème étage. Mais cela se complique inexorablement au-delà du 6ème.