L’armonica de verre a été inventé en 1761. Il s’agit en fait de la version mécanisée du verillon, instrument plus connu sous le nom de « verres musicaux ». Son principe est simple : les verres, ou bols musicaux sont empilés sans se toucher le long d’un seul et même axe rotatif dont le musicien contrôle la vitesse avec les pieds. Ce dernier en joue après s’être mouillé les doigts d’un mélange d’eau et de craie qui facilite la production d’un son cristallin par friction avec le rebord des bols.
Les grands compositeurs classiques tels que Wolfgang Amadeus Mozart, ou Ludwig van Beethoven se saisissent de l’armonica de verre assez vite après son apparition. Ses sonorités limpides et éthérées font le succès de l’instrument, mais aussi sa perdition : accusé de causer la folie, « l’orgue des anges » est frappé d’interdiction en Europe au début du XIXe siècle. Devenu plus confidentiel, l’instrument n’est toutefois pas oublié par les compositeurs phares de la musique classique et contemporaine dont il continue de susciter l’intérêt.
Camille Saint-Sens, Richard Strauss et bien d’autres ont composé spécialement pour l’armonica de verre au cours du XIXe et du XXe siècle. Le répertoire de l’instrument compte ainsi aujourd’hui quelque 400 partitions. Moins d’une dizaine de musiciens font aujourd’hui vivre ce répertoire. Lors du concert de Los Angeles, c’est l’interprète et spécialiste français d’instruments rares Thomas Bloch qui a joué quelques-uns de ces morceaux aux publics. Thomas Bloch compose d'ailleurs également ses propres œuvres pour cet instrument qui, en dépit de sa rareté, est loin d’être tombé dans l’oubli.
Les grands compositeurs classiques tels que Wolfgang Amadeus Mozart, ou Ludwig van Beethoven se saisissent de l’armonica de verre assez vite après son apparition. Ses sonorités limpides et éthérées font le succès de l’instrument, mais aussi sa perdition : accusé de causer la folie, « l’orgue des anges » est frappé d’interdiction en Europe au début du XIXe siècle. Devenu plus confidentiel, l’instrument n’est toutefois pas oublié par les compositeurs phares de la musique classique et contemporaine dont il continue de susciter l’intérêt.
Camille Saint-Sens, Richard Strauss et bien d’autres ont composé spécialement pour l’armonica de verre au cours du XIXe et du XXe siècle. Le répertoire de l’instrument compte ainsi aujourd’hui quelque 400 partitions. Moins d’une dizaine de musiciens font aujourd’hui vivre ce répertoire. Lors du concert de Los Angeles, c’est l’interprète et spécialiste français d’instruments rares Thomas Bloch qui a joué quelques-uns de ces morceaux aux publics. Thomas Bloch compose d'ailleurs également ses propres œuvres pour cet instrument qui, en dépit de sa rareté, est loin d’être tombé dans l’oubli.
Les sonorités singulières, toutes en oscillations, de l’armonica de verre évoquent la pureté et la fragilité de façon tout à fait unique. L’instrument demeure encore aujourd’hui prisé pour ses qualités propres et peut par exemple être entendu en ouverture de Shine on You Crazy Diamond, morceau emblématique du célèbre groupe de rock psychédélique Pink Floyd. Dans un tout autre registre, on peut également le trouver dans la bande originale du film La Marche de l’Empereur signée par l’artiste Émilie Simon, dans les versions acoustiques de certaines chansons du groupe de metal Korn, ou encore dans certaines des compositions de l’opéra pop Journey to the West de Damon Albarn, leader du groupe de rock alternatif Gorillaz.
Employé depuis maintenant plus de deux siècles par des musiciens de tous horizons, l’armonica de verre distille un mélange surprenant de tension et de légèreté dont lui seul a le secret. Il est ainsi devenu au côté du thérémine, des ondes Martenot ou du cristal Baschet, l’un de ces instruments rares que l’on connaît sans savoir, et que l’on ne cesse de redécouvrir.
Employé depuis maintenant plus de deux siècles par des musiciens de tous horizons, l’armonica de verre distille un mélange surprenant de tension et de légèreté dont lui seul a le secret. Il est ainsi devenu au côté du thérémine, des ondes Martenot ou du cristal Baschet, l’un de ces instruments rares que l’on connaît sans savoir, et que l’on ne cesse de redécouvrir.