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Immobilier : qu’est-ce que les crédits in fine et hypothécaires ?


Paolo Garoscio
Jeudi 15 Février 2024




L'évolution du marché immobilier français incite le gouvernement à proposer des solutions pour faciliter l'accès à la propriété alors que le nombre de prêts accordés est en chute libre sur fond de hausse des taux. Parmi les idées avancées, les prêts "in fine" et hypothécaires se distinguent. Peu utilisés en France, mais plus répandus ailleurs, en quoi consistent-ils ?


Le prêt in fine : une solution pour investisseurs

Le prêt in fine offre une structure de remboursement où les intérêts sont payés périodiquement, tandis que le capital est remboursé en totalité à l'échéance du prêt. Cette option est particulièrement attrayante pour les investisseurs locatifs ou les emprunteurs disposant de revenus irréguliers, permettant une gestion fiscale optimisée grâce à la déduction des intérêts d'emprunt.

Les avantages sont surtout au niveau des mensualités : en ne remboursant que les intérêts durant la durée du prêt, les mensualités sont réduites, améliorant la trésorerie de l'emprunteur. Mais attention, le prêt in fine présente un risque de solvabilité, puisqu’il faudra rembourser le capital à la fin, et un coût plus élevé qu'un prêt amortissable classique.

Le prêt hypothécaire : pas pour les primo-accédants

Le crédit hypothécaire permet d'emprunter en offrant un ou plusieurs biens immobiliers en garantie. Ce qui, par essence, en exclut les primo-accédants. Le prêt hypothécaire permet de lever des fonds importants en garantissant le prêt par un bien immobilier et peut être adapté à divers besoins. Mais les risques sont également nombreux : en cas de non-remboursement, le bien hypothéqué peut être saisi par la banque.

Les risques inhérents à ces types de prêt immobilier semblent même trop importants pour la Banque de France. Son gouverneur, François Villeroy de Galhau, s’est exprimé sur son compte LinkedIn à ce sujet. Il souligne que ce type de crédits sont « plus risqués puisqu'ils prolongent la durée d'endettement des ménages ; ils sont donc en général plus coûteux, et les banques demandent généralement plus de garanties ». Autant dire que pour la Banque de France, ce n’est pas là la bonne solution pour relancer le marché immobilier grippé.


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