Les mots sont posés et ils visent directement les autorités azéries. « Le Parlement européen adoptera aujourd'hui une résolution sur l'attaque azérie contre le Nagorno-Karabakh. Cette nouvelle attaque massive contre la population civile est l'ultime offense de Bakou contre les Arméniens de cette enclave, soumis depuis de nombreux mois à un blocus catastrophique orchestré par l'Azerbaïdjan. Le Parlement a alerté à plusieurs reprises et dénoncé les crimes du régime d'Aliyev. Aujourd'hui, les députés européens exigent des sanctions ciblées contre les responsables et des enquêtes sur les crimes de guerres commis. Nous demandons le remplacement des soldats Russes complices de « laisser faire », par une force Onusienne de maintien de la paix », explique par communiqué la chambre européenne.
« Comment pouvons-nous promouvoir et assumer un partenariat énergétique avec l'Azerbaïdjan ? Contre son gaz, nous lui avons donné 15,6 milliards d'euros, finançant ainsi indirectement cette guerre. Alors, soyons clairs : il faut fermer le marché gazier et prendre des sanctions économiques contre le régime d'Aliyev », a déclairé la députée européenne socialiste, Sylvie Guillaume durant les débats.
« L'Union européenne doit soutenir Erevan en offrant une assistance financière, civile et militaire. Il nous faut aussi présenter une perspective européenne à ce pays, à commencer dès maintenant par libéraliser les visas pour les Arméniens. L'enjeu est simple : l'Union européenne doit faire preuve - enfin ! - de clarté et de courage face au tyran de Bakou. Il y a un moment où les lâchetés et les calculs à courte-vue doivent prendre fin », a déclaré de son côté le député Raphaël Glucksmann, chargé des affaires étrangères.
Et l’élu français d’ajouter que « Face aux crimes de guerre, à la violence et au nettoyage ethnique, la passivité dont l'Europe a fait preuve jusqu'ici est contraire à nos principes fondamentaux mais aussi à nos intérêts stratégiques. »