Bien-être

Fatigue au travail, ce qu’il faut éviter


Béatrix Foisil-Penther
Jeudi 19 Mai 2016




Quand on est fatiguée au travail, il y a des choses à éviter, sinon, c’est pire.


Il va falloir arrêter tout de suite certaines mauvaises habitudes. Quand on est fatigué(e) au travail, certaines manies ou automatismes sont néfastes et entraînent une fatigue encore plus grande. C’est notamment le cas en fin d’année (scolaire), à l’approche des grandes vacances, quand on puise dans ses réserves pour assurer la dernière ligne droite. La journaliste du site madame.lefigaro.fr a interrogé les coaches Sylvaine Pascual et Valérie Moissonnier pour savoir ce qu’il faut faire, ou pas.
 
Horaires, charge de travail… La première chose à faire est de poser des limites, et de s’y tenir. On oublie donc « les horaires à rallonge », et dans la mesure du possible, on évite de rajouter 1 000 tâches à celles déjà prévues. Pour Sylvaine Pascual, il est important d’apprendre « à mener votre travail au niveau de vos capacités actuelles. Si vous avez trop de choses à faire, décrétez que vous ne répondrez pas au téléphone pendant les trois prochaines heures. Il faut poser des limites, savoir dire non. » Dans le cas contraire, le risque est de faire des erreurs, de finir sur les rotules, voire en burn-out, arrêtée pendant un trimestre. Et là, on peut dire au revoir à ses vacances d’été…

« On est moins efficace avec la fatigue. Du coup, on va consacrer plus de temps pour la même somme de travail. Ça commence par un petit quart d'heure puis ça finit par le dossier qu'on emmène chez soi », explique Sylvaine Pascual au Figaro.
 Autre erreur, vouloir boucler tous ses dossiers, mais pour cela, réduire ses pauses. Comme faire sauter celle du déjeuner en avalant un sandwiche vite fait devant son écran. Une pratique totalement inefficace pour un résultat improductif : « on se fatigue à rester statique. On respire mal, on stresse encore plus. Plus on bouge son corps, moins on se fatigue. Si on sort, on s'oxygène mieux, c'est là où le corps récupère de l'énergie », explique Valérie Moissonnier.

La pensée positive a aussi du bon. Obnubilée par sa propre fatigue, « on tourne en rond (…) Tout l’open space vous fuit. » Pour y remédier, l’important est de parler.
 « Avec la fatigue, nous n'avons plus accès à toutes nos ressources, nos capacités de réaction sont différentes », assure Valérie Moissonnier. Le moindre petit détail vous excède, comme la façon de taper sur son clavier de votre collègue. Pour éviter de craquer, mieux vaut se confier avant, « en livrant à vos collègues votre sentiment de gêne » généré par leurs tics. Et à votre boss aussi, oser dire : « j'ai un coup de fatigue. » Cette formulation « souligne le caractère éphémère de cette phase, plutôt que, je suis fatiguée, qui sera perçu comme une dimension de votre identité » explique Sylvaine Pascual.

« La fatigue professionnelle chez les cadres est plus intellectuelle et morale que physique... On ne récupère pas de ce type d'épuisement en ne faisant rien. » 
Mieux vaut sortir ou faire du sport que de s’écrouler devant sa télévision. Sinon, prévient Sylvaine Pascual, « vous êtes en pyjama à 21 heures (…) Après quelques mois, vous tombez en dépression puisque votre vie est morne comme une façade d'immeuble soviétique. » Si le fait de regarder la télévision n’est pas épuisant, cette activité n’est pas stimulante non plus. Récupérer de sa fatigue au travail, c'est aussi se faire plaisir, pas de manger des chips devant une série.


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