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Facebook et Instagram s’engagent à lutter contre les comptes des enfants


Clarisse Rosius
Mercredi 25 Juillet 2018




Une chaine de télévision britannique vient de démontrer sans aucune difficulté que les obstacles à la création d’un compte Facebook pour les moins de 13 ans n’étaient pas du tout efficaces. En réaction Facebook et Instagram promettent qu’ils seront plus attentifs aux signalements et demanderont plus régulièrement à consulter les pièces d’identité.


Creative Commons - Pixabay
Pas besoin de redoubler d’ingéniosité pour mentir sur son âge sur internet. La plupart du temps, une simple date de naissance est demandée et en décalant de quelques années on peut avoir l’âge que l’on veut. Une enquête de la Channel 4 britannique a démontré sans difficulté que Facebook n’était pas à la hauteur de l’enjeu de la protection des mineurs de moins de 13 ans.

Alors que le réseau social interdit l’accès selon les lois du pays de l’utilisateur, pour supprimer le compte d’un tricheur, il faut d’abord que d’autres utilisateurs le signalent. « Et même dans cette situation, contre toute attente, rien n’était garanti ! Les modérateurs avaient tendance à ignorer ces situations selon une enquête de Channel 4. Ils étaient même incités à faire comme s’ils ne voyaient pas que la personne présente sur le compte était trop jeune pour le réseau social. Une nouvelle polémique qui n’arrange pas vraiment les affaires de Facebook déjà en difficulté aux yeux du grand public, des parents et des gouvernements car dans de nombreux pays comme la France, l’utilisation de ce type de service est interdite par la loi au moins de 13 ans » rapporte Presse-Citron.

Face aux critiques, Facebook et Instagram ont annoncé qu’ils allaient monter leur niveau d’exigence. « Quand un compte sera signalé pour n’importe quelle infraction, les modérateurs pourront demander à la personne de fournir une pièce d’identité montrant son âge et le cas échéant, de bloquer son compte. Pour autant, il ne s’agirait pas encore d’aller débusquer les comptes d’utilisateurs trop jeunes selon le média américain Techcrunch. Un défi de taille quand on pense au nombre de personnes présentes sur le réseau social (plus de 2,2 milliards) » continue le site.

Presse Citron fait d’ailleurs remarquer à juste titre que la lutte efficace contre les profils des jeunes n’est pas du tout dans l’intérêt de Facebook. « En effet, cette volonté d’écarter des profils jeunes pourrait lui faire perdre encore plus de place parmi les profils des adolescents. Une population qui plaît beaucoup aux annonceurs publicitaires, mais qui a déjà une forte propension à déserter la plateforme. Mark Zuckerberg et ses équipes vont devoir se livrer à un drôle de numéro d’équilibriste pour contenter tout le monde et préserver ses revenus » remarque judicieusement le site.


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