"Young Child In Nature", chrisroll
Le lendemain matin il recommence mais cette fois-ci le ton n’est pas le même. Il n’a pas de fièvre. Aucun virus à l’horizon. Un petit coup de flemme ? On le motive, on le pousse un peu et on finit par s’énerver. Parce que l’école c’est important, on ne va pas commencer à s’écouter !
Au mieux on part ensemble, au pire c’est la crise de panique. Soudaine. Imprévisible ! Il tremble de la tête aux pieds, se plaint de douleurs dans le thorax, a du mal à respirer. On prend son temps, on arrive à le calmer petit à petit. Il est trop tard pour partir à l’école. On est mardi. On va laisser passer le mercredi. Et Jeudi tout va rentrer dans l’ordre.
Le mercredi se passe bien. Ce n’était donc qu’un soubresaut d’humeur.
Mais le mercredi soir, à l’évocation de l’école le lendemain, les tremblements reprennent. En dédramatisant on se rassure soi-même et on est sûr que le jeudi matin la routine reprendra tranquillement son petit bonhomme de chemin.
Malheureusement il n’en est rien et le jeudi matin la crise de panique se déclenche plus tôt, plus violemment. Impossible de faire avancer notre progéniture. Bloqué, inhibé, paniqué. Il ne s’agit pas d’un caprice. Rien à faire pas d’école aujourd’hui mais un rendez-vous en urgence chez le généraliste.
Le diagnostic est posé « Phobie scolaire » !
On ne sait pas encore dans quel marathon on se lance. On ne sait pas qu’il va falloir affronter les psys, l’inspection académique, le cned, les copains qui ne comprennent pas forcément, les rendez-vous qui s’enchainent et surtout la souffrance de notre enfant. Il ne s’agit pas d’un cancer, certes. Mais il s’agit de comprendre une situation où les causes sont souvent difficiles à cerner. La phobie scolaire n’étant, en effet, qu’un symptôme d’un ou plusieurs autres troubles : Trop de stress ? Trop d’ennui à l’école ? Harcèlement ? Troubles de l’apprentissage ? Trouble de l’attention ? Angoisse de séparation ? Il est parfois difficile pour l’enfant lui-même de mettre un mot sur ce qu’il ressent. Parfois l’envie d’aller à l’école est là mais il est dans l’incapacité d’y aller. Evidemment, cela est encore moins compréhensible par l’entourage. En le raisonnant on peut réussir à aller jusque devant l’école. Mais la crise panique refait surface et il faut rentrer.
Au mieux on part ensemble, au pire c’est la crise de panique. Soudaine. Imprévisible ! Il tremble de la tête aux pieds, se plaint de douleurs dans le thorax, a du mal à respirer. On prend son temps, on arrive à le calmer petit à petit. Il est trop tard pour partir à l’école. On est mardi. On va laisser passer le mercredi. Et Jeudi tout va rentrer dans l’ordre.
Le mercredi se passe bien. Ce n’était donc qu’un soubresaut d’humeur.
Mais le mercredi soir, à l’évocation de l’école le lendemain, les tremblements reprennent. En dédramatisant on se rassure soi-même et on est sûr que le jeudi matin la routine reprendra tranquillement son petit bonhomme de chemin.
Malheureusement il n’en est rien et le jeudi matin la crise de panique se déclenche plus tôt, plus violemment. Impossible de faire avancer notre progéniture. Bloqué, inhibé, paniqué. Il ne s’agit pas d’un caprice. Rien à faire pas d’école aujourd’hui mais un rendez-vous en urgence chez le généraliste.
Le diagnostic est posé « Phobie scolaire » !
On ne sait pas encore dans quel marathon on se lance. On ne sait pas qu’il va falloir affronter les psys, l’inspection académique, le cned, les copains qui ne comprennent pas forcément, les rendez-vous qui s’enchainent et surtout la souffrance de notre enfant. Il ne s’agit pas d’un cancer, certes. Mais il s’agit de comprendre une situation où les causes sont souvent difficiles à cerner. La phobie scolaire n’étant, en effet, qu’un symptôme d’un ou plusieurs autres troubles : Trop de stress ? Trop d’ennui à l’école ? Harcèlement ? Troubles de l’apprentissage ? Trouble de l’attention ? Angoisse de séparation ? Il est parfois difficile pour l’enfant lui-même de mettre un mot sur ce qu’il ressent. Parfois l’envie d’aller à l’école est là mais il est dans l’incapacité d’y aller. Evidemment, cela est encore moins compréhensible par l’entourage. En le raisonnant on peut réussir à aller jusque devant l’école. Mais la crise panique refait surface et il faut rentrer.
Les manifestations et comment y faire face
Les symptômes à proprement parler sont aussi variés que le nombre d’individus. Ils fluctuent d’une personne à l’autre. D’emblée, le symptôme le plus récurrent est l’anxiété. La définition de l’anxiété selon le Larousse est un trouble émotionnel se traduisant par un sentiment indéfinissable d’insécurité.
Selon le Pr JP Boulenger, chef du pole psychiatrie-CHRU de Montpellier, « l’anxiété est une émotion physiologique qui possède un rôle adaptatif face aux stimuli soudains, inhabituels ou menaçants provenant de l’environnement. Elle s’exprime dans trois registres : psychologique, comportemental et somatique. » En soi, l’anxiété est donc une manifestation somme toute normale face à une situation nouvelle générant une adaptation. Mais cette anxiété, selon JP Boulenger, « devient pathologique lorsqu’elle est trop intense, inadaptée, hors de proportion avec ses causes et/ou entraine un handicap social ou professionnel du fait de ses conséquences ».
Dans la phobie scolaire, l’anxiété est devenue pathologique. Il est alors devenu impossible à l’enfant d’aller à l’école. Comme le souligne Marie-France Le Heuzey, pédopsychiatre à l’hôpital Robert Debré et auteur de Phobie scolaire : Comment aider les enfants et adolescents en mal d’école, « les jeunes que je vois en consultation ne refusent pas d’aller à l’école, ils n’arrivent pas à y aller, ce qui est différent. Voilà pourquoi je préfère dire plus simplement qu’ils sont malades de l’école et en rupture scolaire. »
Il est donc impératif pour les adultes entourant l’enfant en phobie scolaire de bien distinguer le « je ne veux pas » du « je ne peux pas ». Ceci est d’autant plus difficile que l’enfant, en dehors des jours d’école, peut être joyeux et se comporter de façon très habituelle. A condition, bien sûr, que l’enfant ne soit pas en phase de dépression. L’enfant, lors des crises de panique, a des manifestations physiques variables. Cela peut être de simples palpitations cardiaques ou, de façon plus éprouvante, des tremblements de la tête aux pieds, des sensations d’étouffement, des vertiges, des maux de tête ou de ventre, des troubles du sommeil… la liste n’est pas exhaustive. Face à ses crises il convient à l’adulte présent d’être rassurant et de ne pas céder à sa propre angoisse. Il se doit de ramener l’enfant à la réalité en lui parlant doucement et notamment en l’aidant à reprendre conscience de sa présence physique. Il existe différents outils thérapeutiques que l’on peut utiliser dans un premier temps tels l’EFT, les fleurs de Bach et une fois la crise passée prendre l’air ou faire une séance de relaxation (méthode du Dr Schultz) en faisant écouter une version web à son enfant ou mieux en lui parlant selon cette méthode.
Selon le Pr JP Boulenger, chef du pole psychiatrie-CHRU de Montpellier, « l’anxiété est une émotion physiologique qui possède un rôle adaptatif face aux stimuli soudains, inhabituels ou menaçants provenant de l’environnement. Elle s’exprime dans trois registres : psychologique, comportemental et somatique. » En soi, l’anxiété est donc une manifestation somme toute normale face à une situation nouvelle générant une adaptation. Mais cette anxiété, selon JP Boulenger, « devient pathologique lorsqu’elle est trop intense, inadaptée, hors de proportion avec ses causes et/ou entraine un handicap social ou professionnel du fait de ses conséquences ».
Dans la phobie scolaire, l’anxiété est devenue pathologique. Il est alors devenu impossible à l’enfant d’aller à l’école. Comme le souligne Marie-France Le Heuzey, pédopsychiatre à l’hôpital Robert Debré et auteur de Phobie scolaire : Comment aider les enfants et adolescents en mal d’école, « les jeunes que je vois en consultation ne refusent pas d’aller à l’école, ils n’arrivent pas à y aller, ce qui est différent. Voilà pourquoi je préfère dire plus simplement qu’ils sont malades de l’école et en rupture scolaire. »
Il est donc impératif pour les adultes entourant l’enfant en phobie scolaire de bien distinguer le « je ne veux pas » du « je ne peux pas ». Ceci est d’autant plus difficile que l’enfant, en dehors des jours d’école, peut être joyeux et se comporter de façon très habituelle. A condition, bien sûr, que l’enfant ne soit pas en phase de dépression. L’enfant, lors des crises de panique, a des manifestations physiques variables. Cela peut être de simples palpitations cardiaques ou, de façon plus éprouvante, des tremblements de la tête aux pieds, des sensations d’étouffement, des vertiges, des maux de tête ou de ventre, des troubles du sommeil… la liste n’est pas exhaustive. Face à ses crises il convient à l’adulte présent d’être rassurant et de ne pas céder à sa propre angoisse. Il se doit de ramener l’enfant à la réalité en lui parlant doucement et notamment en l’aidant à reprendre conscience de sa présence physique. Il existe différents outils thérapeutiques que l’on peut utiliser dans un premier temps tels l’EFT, les fleurs de Bach et une fois la crise passée prendre l’air ou faire une séance de relaxation (méthode du Dr Schultz) en faisant écouter une version web à son enfant ou mieux en lui parlant selon cette méthode.
Les causes
Les exigences scolaires
Les exigences que l’école impose déclenchent cette anxiété. Comme le rappelle Pascal Thouillot, pédopsychiatre, les exigences scolaires nécessitent de la part de l’enfant d’avoir acquis certaines compétences et d’avoir dépassé certains caps. Ainsi, l’exigence affective et émotionnelle demande à l’enfant de maitriser l’angoisse de séparation, d’intégrer le rythme, de supporter la discipline et d’accepter l’éventuel échec.
Les exigences cognitives quant à elles nécessitent d’avoir des compétences intellectuelles suffisantes. Les différents troubles des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, trouble de l’attention…) sont bien sûr des handicaps qui ne doivent être négligés. L’enfant accompagné par un professionnel peut dépasser ce(s) trouble(s).
Enfin, les exigences sociales et relationnelles demandent à l’enfant d’accepter la compétition avec les autres enfants et de gérer une relation avec l’enseignant.
A la vue de ces exigences induites par une scolarisation, on peut aisément comprendre que les enfants, évoluant à des rythmes différents, puissent se retrouver confronter à des blocages à certains moments. Mais ces blocages ne devraient être que provisoires. Des passages de transition vers un détachement maternel en ce qui concerne l’exigence affective. En effet, il est tout à fait normal qu’un enfant en bas âge éprouve des difficultés à se séparer de son parent lorsque la journée d’école commence.
En revanche, cela est plus préoccupant quand on arrive à la période de l’école primaire. Il est alors possible que l’enfant soit dans un lien d’hyper dépendance avec son parent. Un processus d’identification au parent du même sexe d’une part, et l’incapacité de la figure paternelle à s’interposer dans le lien mère/enfant, d’autre part, est à supposer. Encore une fois, chaque situation familiale est différente et il ne convient pas de tomber dans un schéma simpliste ou la mère est responsable d’un lien trop fusionnel. Il est alors du ressort d’un professionnel (pédo psychiatre ou psychothérapeute) de poser un diagnostic afin de cerner le contexte familial et de mettre en place des solutions pour faire évoluer cette situation.
Les troubles des apprentissages
Dans le cadre de troubles des apprentissages, tel que la dyslexie ou la dysgraphie, il s’agit de bien différencier le trouble en lui-même d’une part et l’impact psychologique d’autre part. Un trouble de l’apprentissage est un véritable handicap au quotidien pour l’enfant qui peut prendre du retard sur l’ensemble du groupe et mener à l’échec scolaire si ce trouble n’est pas traité à temps. Ce trouble est à prendre en considération par l’ensemble des adultes entourant l’enfant, tant par les parents que par les enseignants pour mettre en place les solutions adéquates. D’un point de vue psychologique, au-delà du découragement que l’enfant peut éprouver, ces troubles des apprentissages peuvent avoir un impact sur l’estime de soi et générer de l’anxiété. Il convient, comme souvent d’encourager l’enfant afin d’éviter une lente descente menant vers la phobie scolaire.
Dans l’imaginaire collectif, la volonté de l’enfant est souvent remise en question. Ces enfants sont régulièrement victimes de remarques maladroites les rendant responsables de leur handicap. L’injustice et la culpabilité ne font que renforcer la mésestime de soi. Un accompagnement bienveillant est évidemment indispensable !
Précocité intellectuelle
Dans le cadre particulier de la précocité, l’enfant EIP (Enfant intellectuellement Précoce) est aussi en décalage par rapport à l’ensemble de la classe. Il ne s’agit pas d’un décalage de niveau ou d’avance comme pourrait le laisser suggérer le terme « précoce ». Il s’agit d’un décalage lié à un mode de fonctionnement, à sa façon de traiter l’information. C’est en cela qu’un simple saut de classe ne permet pas de résoudre une fois pour toute la problématique qui est posée. L’enfant précoce est à prendre en considération dans son intégralité.
Sa sensibilité et son besoin de sens dans ses apprentissages ne lui permettent pas toujours de se satisfaire d’apprendre pour « avoir de bonnes notes ». Il veut comprendre plus qu’apprendre. Approfondir ses connaissances et non survoler des notions. Le système scolaire actuel ne va probablement pas dans ce sens. Le but étant de pouvoir accéder au niveau de la classe supérieure puis au bac. Les interrogations servent à valider la possibilité de continuer. L’intérêt de l’enfant doit davantage se porter sur le bon résultat que sur des connaissances acquises permettant la compréhension et l’analyse de son environnement. Ce système pour un EIP est tout simplement absurde, dénué de sens. Ainsi, le risque de désintérêt est accru et la phobie scolaire pourrait être un dénouement à cette absurdité.
Harcèlement
De même concernant les exigences sociales, l’enfant doit être capable d’accepter la rivalité avec les autres enfants ainsi qu’une certaine conformité. La cour de récréation est le lieu idéal pour se faire des amis … ou être mis en marge. Heureusement, peu nombreux sont les enfants seuls dans la cour. Mais les railleries sont de bon aloi et ont plus d’impact quand elles s’adressent à un enfant vivant une période de souffrance. La joie habituelle de l’amusement cède la place au repli sur soi. Par un effet d’entrainement, l’enfant en difficulté peut devenir un souffre-douleur pour l’ensemble du groupe. Il ne s’agit pas forcément de l’acharnement d’un seul élève mais d’une phrase blessante revenant dans la bouche du plus grand nombre de façon répétée. L’étiquette ainsi posée est tenace et l’enfant peut l’endosser pendant plusieurs années. Forcément l’école représente alors un lieu de souffrance. Tel le reflex de Pavlov, l’enfant voudrait bien retourner à l’école mais ne peut plus.
Le harcèlement peut être moral ou physique. Et les exemples ne manquent pas. Ce harcèlement peut-être subi de la part d’un ou plusieurs élèves mais aussi de la part d’un professeur. Il est souvent plus difficile à déceler. L’adulte harceleur ayant souvent une expérience dans ce domaine lui permettant d’être plus discret aux yeux des autres et invisible lors d’une rencontre avec le parent d’élève. Il est très complexe pour un enfant de prendre conscience de l’attitude tordue d’un adulte. D’autant que l’enfant est « confié » à l’enseignant qui représente une sécurité en tant qu’adulte référent. Ce comportement peut être décelé lorsque l’enfant arrive à verbaliser son ressenti. Un ressenti souvent ambigu où les excès se mélangent. C’est justement cette ambiguïté, cette difficulté à pouvoir dire s’il apprécie ou non son enseignant qui doit être entendue.
Les exigences que l’école impose déclenchent cette anxiété. Comme le rappelle Pascal Thouillot, pédopsychiatre, les exigences scolaires nécessitent de la part de l’enfant d’avoir acquis certaines compétences et d’avoir dépassé certains caps. Ainsi, l’exigence affective et émotionnelle demande à l’enfant de maitriser l’angoisse de séparation, d’intégrer le rythme, de supporter la discipline et d’accepter l’éventuel échec.
Les exigences cognitives quant à elles nécessitent d’avoir des compétences intellectuelles suffisantes. Les différents troubles des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, dyspraxie, dysgraphie, trouble de l’attention…) sont bien sûr des handicaps qui ne doivent être négligés. L’enfant accompagné par un professionnel peut dépasser ce(s) trouble(s).
Enfin, les exigences sociales et relationnelles demandent à l’enfant d’accepter la compétition avec les autres enfants et de gérer une relation avec l’enseignant.
A la vue de ces exigences induites par une scolarisation, on peut aisément comprendre que les enfants, évoluant à des rythmes différents, puissent se retrouver confronter à des blocages à certains moments. Mais ces blocages ne devraient être que provisoires. Des passages de transition vers un détachement maternel en ce qui concerne l’exigence affective. En effet, il est tout à fait normal qu’un enfant en bas âge éprouve des difficultés à se séparer de son parent lorsque la journée d’école commence.
En revanche, cela est plus préoccupant quand on arrive à la période de l’école primaire. Il est alors possible que l’enfant soit dans un lien d’hyper dépendance avec son parent. Un processus d’identification au parent du même sexe d’une part, et l’incapacité de la figure paternelle à s’interposer dans le lien mère/enfant, d’autre part, est à supposer. Encore une fois, chaque situation familiale est différente et il ne convient pas de tomber dans un schéma simpliste ou la mère est responsable d’un lien trop fusionnel. Il est alors du ressort d’un professionnel (pédo psychiatre ou psychothérapeute) de poser un diagnostic afin de cerner le contexte familial et de mettre en place des solutions pour faire évoluer cette situation.
Les troubles des apprentissages
Dans le cadre de troubles des apprentissages, tel que la dyslexie ou la dysgraphie, il s’agit de bien différencier le trouble en lui-même d’une part et l’impact psychologique d’autre part. Un trouble de l’apprentissage est un véritable handicap au quotidien pour l’enfant qui peut prendre du retard sur l’ensemble du groupe et mener à l’échec scolaire si ce trouble n’est pas traité à temps. Ce trouble est à prendre en considération par l’ensemble des adultes entourant l’enfant, tant par les parents que par les enseignants pour mettre en place les solutions adéquates. D’un point de vue psychologique, au-delà du découragement que l’enfant peut éprouver, ces troubles des apprentissages peuvent avoir un impact sur l’estime de soi et générer de l’anxiété. Il convient, comme souvent d’encourager l’enfant afin d’éviter une lente descente menant vers la phobie scolaire.
Dans l’imaginaire collectif, la volonté de l’enfant est souvent remise en question. Ces enfants sont régulièrement victimes de remarques maladroites les rendant responsables de leur handicap. L’injustice et la culpabilité ne font que renforcer la mésestime de soi. Un accompagnement bienveillant est évidemment indispensable !
Précocité intellectuelle
Dans le cadre particulier de la précocité, l’enfant EIP (Enfant intellectuellement Précoce) est aussi en décalage par rapport à l’ensemble de la classe. Il ne s’agit pas d’un décalage de niveau ou d’avance comme pourrait le laisser suggérer le terme « précoce ». Il s’agit d’un décalage lié à un mode de fonctionnement, à sa façon de traiter l’information. C’est en cela qu’un simple saut de classe ne permet pas de résoudre une fois pour toute la problématique qui est posée. L’enfant précoce est à prendre en considération dans son intégralité.
Sa sensibilité et son besoin de sens dans ses apprentissages ne lui permettent pas toujours de se satisfaire d’apprendre pour « avoir de bonnes notes ». Il veut comprendre plus qu’apprendre. Approfondir ses connaissances et non survoler des notions. Le système scolaire actuel ne va probablement pas dans ce sens. Le but étant de pouvoir accéder au niveau de la classe supérieure puis au bac. Les interrogations servent à valider la possibilité de continuer. L’intérêt de l’enfant doit davantage se porter sur le bon résultat que sur des connaissances acquises permettant la compréhension et l’analyse de son environnement. Ce système pour un EIP est tout simplement absurde, dénué de sens. Ainsi, le risque de désintérêt est accru et la phobie scolaire pourrait être un dénouement à cette absurdité.
Harcèlement
De même concernant les exigences sociales, l’enfant doit être capable d’accepter la rivalité avec les autres enfants ainsi qu’une certaine conformité. La cour de récréation est le lieu idéal pour se faire des amis … ou être mis en marge. Heureusement, peu nombreux sont les enfants seuls dans la cour. Mais les railleries sont de bon aloi et ont plus d’impact quand elles s’adressent à un enfant vivant une période de souffrance. La joie habituelle de l’amusement cède la place au repli sur soi. Par un effet d’entrainement, l’enfant en difficulté peut devenir un souffre-douleur pour l’ensemble du groupe. Il ne s’agit pas forcément de l’acharnement d’un seul élève mais d’une phrase blessante revenant dans la bouche du plus grand nombre de façon répétée. L’étiquette ainsi posée est tenace et l’enfant peut l’endosser pendant plusieurs années. Forcément l’école représente alors un lieu de souffrance. Tel le reflex de Pavlov, l’enfant voudrait bien retourner à l’école mais ne peut plus.
Le harcèlement peut être moral ou physique. Et les exemples ne manquent pas. Ce harcèlement peut-être subi de la part d’un ou plusieurs élèves mais aussi de la part d’un professeur. Il est souvent plus difficile à déceler. L’adulte harceleur ayant souvent une expérience dans ce domaine lui permettant d’être plus discret aux yeux des autres et invisible lors d’une rencontre avec le parent d’élève. Il est très complexe pour un enfant de prendre conscience de l’attitude tordue d’un adulte. D’autant que l’enfant est « confié » à l’enseignant qui représente une sécurité en tant qu’adulte référent. Ce comportement peut être décelé lorsque l’enfant arrive à verbaliser son ressenti. Un ressenti souvent ambigu où les excès se mélangent. C’est justement cette ambiguïté, cette difficulté à pouvoir dire s’il apprécie ou non son enseignant qui doit être entendue.
Les conséquences possibles
Les conséquences de la phobie scolaire ne sont pas négligeables et il convient d’être très vigilant. En effet, la première conséquence possible est la déscolarisation. L’enfant se trouvant dans l’impossibilité d’aller à l’école, il risque de se retrouver isolé. Afin de ne pas laisser glisser doucement l’enfant vers une désocialisation les parents doivent mettre en place des moyens pour que l’enfant puisse travailler mais aussi continuer à voir d’autres enfants. Ne plus aller à l’école n’est pas une situation habituelle et les amis posent des questions ce qui peut mettre mal à l’aise le jeune en phobie scolaire. Les raisons n’étant déjà pas très clair dans son esprit, il est bien douloureux d’en parler avec d’autres jeunes qui sont rarement en mesure de comprendre. Le jugement des autres, avec la culpabilité et le sentiment d’incompréhension, peuvent faire renoncer le jeune à voir ses amis. Pour éviter cela, il s’agit d’élaborer un discours simple et concis mettant fin aux questions. Les rencontres avec les autres jeunes peuvent alors se dérouler normalement. Et l’enfant en phobie scolaire ne retrouve pas isolé.
En cas d’isolement et de désocialisation, la situation s’aggrave. L’enfant peut se réfugier dans des addictions tel que les jeux vidéo et multiplier les phobies petit à petit. Bien évidemment, le risque majeur est que l’enfant subisse une dépression pouvant mener dans les cas le plus grave au suicide.
Pour éviter la spirale infernale, l’idéal serait que la prise en charge soit très rapide auprès d’un psychothérapeute. Il est impératif que la confiance s’installe aussi bien entre l’enfant et le thérapeute qu’entre les parents et le thérapeute.
La phobie est scolaire est une situation très difficile qu’il ne faut pas prendre à la légère. Comme nous l’avons vu, les causes en sont complexes et les conséquences peuvent être graves. En parler à des professionnels permet de mettre en place des solutions. Cette phobie scolaire est un signal d’alarme permettant aussi d’avancer si on fait le nécessaire. C’est heureusement une situation ponctuelle - même si elle peut sembler parfois très longue - et qui permet de pointer les difficultés pour mieux les régler. Peut-être aussi est-ce l’occasion de mettre en place un mode de pensée plus optimiste en cherchant à développer des solutions créatives. Cela peut passer par exemple par le fait de cultiver des compétences moins scolaires dans lesquelles le jeune puisera une énergie nouvelle qui le fera avancer.
Un peu d’aide :
Si l’enfant reste à la maison, il y a la possibilité d’un suivi scolaire par le CNED. Sinon, il existe de nombreux sites très bien faits permettant à l’enfant de ne pas prendre de retard. Dans la mesure du possible il faut aider le jeune à organiser sa journée en restant sur un rythme « normal » avec une partie de la journée destinée au travail et une autre partie permettant d’être davantage tourné vers l’extérieur.
CNED : inscriptions possible pour raisons médicales jusqu’au 31/03. Passé cette date-là, il est trop tard.
Liens sites scolaires pour continuer à travailler :
Mathenpoche
Cned : tous les programmes de toutes les classes et de toutes les matières en accès sans inscription
Pour aller plus loin :
Point de vue psy : Marie-France Le Heuzey/Pr Marie-Christine Mouren, Phobie scolaire : Comment aider les enfants et adolescents en mal d’école, Editions J.Lyon
JP Boulenger de l’anxiété normale aux troubles anxieux (pdf)
Témoignages : Anne-Marie Rocco/Justine Touchard, Le jour où je n’ai pas pu aller au collège, Editions Flammarion
En cas d’isolement et de désocialisation, la situation s’aggrave. L’enfant peut se réfugier dans des addictions tel que les jeux vidéo et multiplier les phobies petit à petit. Bien évidemment, le risque majeur est que l’enfant subisse une dépression pouvant mener dans les cas le plus grave au suicide.
Pour éviter la spirale infernale, l’idéal serait que la prise en charge soit très rapide auprès d’un psychothérapeute. Il est impératif que la confiance s’installe aussi bien entre l’enfant et le thérapeute qu’entre les parents et le thérapeute.
La phobie est scolaire est une situation très difficile qu’il ne faut pas prendre à la légère. Comme nous l’avons vu, les causes en sont complexes et les conséquences peuvent être graves. En parler à des professionnels permet de mettre en place des solutions. Cette phobie scolaire est un signal d’alarme permettant aussi d’avancer si on fait le nécessaire. C’est heureusement une situation ponctuelle - même si elle peut sembler parfois très longue - et qui permet de pointer les difficultés pour mieux les régler. Peut-être aussi est-ce l’occasion de mettre en place un mode de pensée plus optimiste en cherchant à développer des solutions créatives. Cela peut passer par exemple par le fait de cultiver des compétences moins scolaires dans lesquelles le jeune puisera une énergie nouvelle qui le fera avancer.
Un peu d’aide :
Si l’enfant reste à la maison, il y a la possibilité d’un suivi scolaire par le CNED. Sinon, il existe de nombreux sites très bien faits permettant à l’enfant de ne pas prendre de retard. Dans la mesure du possible il faut aider le jeune à organiser sa journée en restant sur un rythme « normal » avec une partie de la journée destinée au travail et une autre partie permettant d’être davantage tourné vers l’extérieur.
CNED : inscriptions possible pour raisons médicales jusqu’au 31/03. Passé cette date-là, il est trop tard.
Liens sites scolaires pour continuer à travailler :
Mathenpoche
Cned : tous les programmes de toutes les classes et de toutes les matières en accès sans inscription
Pour aller plus loin :
Point de vue psy : Marie-France Le Heuzey/Pr Marie-Christine Mouren, Phobie scolaire : Comment aider les enfants et adolescents en mal d’école, Editions J.Lyon
JP Boulenger de l’anxiété normale aux troubles anxieux (pdf)
Témoignages : Anne-Marie Rocco/Justine Touchard, Le jour où je n’ai pas pu aller au collège, Editions Flammarion