Carrière

Des levées de fonds favorables aux Girls in Tech


Béatrix Foisil-Penther
Jeudi 18 Février 2016




Contre toute attente, les start-up françaises qui ont levé le plus de fonds en 2015, ont été fondées par des femmes.


Si la French Tech se porte bien, la French Tech féminine se porte encore mieux. Une fois n’est pas coutume. En France, sur 261 start-up qui ont levé des fonds l’année dernière, 15% d’entre elles ont été créées par des femmes. Si le chiffre reste peu élevé, il marque tout de même une augmentation de 41% par rapport à 2014, ce qui est loin d’être négligeable. De quoi se réjouir donc.
 
Même si elles restent moins nombreuses que les hommes à entreprendre dans le numérique, les femmes « accèdent de plus en plus à des fonds pour financer leurs idées », note Le Figaro. Ces chiffres encourageants émanent de l’organisation Girls in Tech. Son baromètre, publié pour la deuxième fois, s’appuie sur les informations du fonds de capital-risque Ventech.
 
Ainsi, les entrepreneuses du numérique sont particulièrement présentes dans le domaine du e-commerce. Cela représente « 63 % des levées de fonds des start-up fondées par des femmes en 2015 », selon Le Figaro. « L'e-commerce a aidé au rattrapage des femmes par rapport aux hommes dans le numérique », analyse Audrey Soussan, auteur du baromètre, et investisseuse chez Ventech
 
Ainsi, la start-up numéro un est le site VestiaireCollective, qui a notamment levé 33 millions d'euros en 2015. Vient ensuite Connecthings, spécialiste des services sans contact pour mobile ; la pharmacie en ligne 1001Pharmacies, ou encore Smallable, un site de vente en ligne de vêtements pour enfants. Au total, les entrepreneuses du numérique ont levé 90 millions d'euros en 2015.
 
« La progression est lente, mais, dans les détails, il y a de quoi être optimiste», assure Audrey Soussan. D'après le baromètre de Girls in Tech, « le niveau des levées de fonds des start-up fondées par des femmes a augmenté de 250 % en un an, alors que le marché dans son ensemble n'a progressé que de 135 %. » Les entrepreneuses auraient ainsi davantage profité que les hommes de l’effet de bulle spécifique à 2015.
 
 


Dans la même rubrique :