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Laura Lupi a 24 ans. Elle est infirmière à Terramo, dans la région des Abruzzes, à l'est de Rome, en Italie. Elle travaille depuis quelques semaines dans un hôpital où elle s'occupe de 34 patients atteints du Covid-19.
Son témoignage a été recueilli par le bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Europe, alors que la Journée mondiale de la santé, célébrée chaque année le 7 avril, a rendu hommage cette année "au travail du personnel infirmier et des sages-femmes".
"Laura Lupi a reçu son diplôme d'infirmière il y a un an et a travaillé dans un service de chirurgie générale et de gériatrie", explique dans un communiqué l'OMS, qui ajoute que "rien n'aurait pu la préparer au défi professionnel et émotionnel auquel elle est confrontée actuellement".
"Elle travaille pendant des périodes de 7 ou 10 heures". Elle ne peut ni manger ni boire car « nous ne pouvons pas enlever notre équipement de protection une fois que nous l'avons mis », explique-t-elle. « La façon dont nous mettons nos équipements de protection au début de chaque période de travail détermine notre sort », car « ces 20 premières minutes de mise de notre équipement de protection sont impératives pour éviter d'être infectées ».
Bien qu'ayant travaillé avec des malades infectieux auparavant, pour Laura Lupi, ce virus est différent « parce que nous n'en savons pas assez à ce sujet », poursuit l'OMS dans son communiqué.
Et à cause de cet équipement de protection, « parfois, il devient difficile de respirer et même si j'ouvre la fenêtre, je ne sens pas l'air frais », dit-elle.
Mais pour la jeune infirmière italienne, le plus difficile est le fait de devoir garder une distance physique avec ses patients : « Une grande partie de la connexion humaine est perdue, ce qui m'a décidé de me lancer dans cette profession en premier lieu».
"A ce jour, le nombre de personnes infectées par le coronavirus en Italie dépasse les 130.000 cas, dont plus de 16.000 morts", assure l'OMS dans son communiqué.
Son témoignage a été recueilli par le bureau régional de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l'Europe, alors que la Journée mondiale de la santé, célébrée chaque année le 7 avril, a rendu hommage cette année "au travail du personnel infirmier et des sages-femmes".
"Laura Lupi a reçu son diplôme d'infirmière il y a un an et a travaillé dans un service de chirurgie générale et de gériatrie", explique dans un communiqué l'OMS, qui ajoute que "rien n'aurait pu la préparer au défi professionnel et émotionnel auquel elle est confrontée actuellement".
"Elle travaille pendant des périodes de 7 ou 10 heures". Elle ne peut ni manger ni boire car « nous ne pouvons pas enlever notre équipement de protection une fois que nous l'avons mis », explique-t-elle. « La façon dont nous mettons nos équipements de protection au début de chaque période de travail détermine notre sort », car « ces 20 premières minutes de mise de notre équipement de protection sont impératives pour éviter d'être infectées ».
Bien qu'ayant travaillé avec des malades infectieux auparavant, pour Laura Lupi, ce virus est différent « parce que nous n'en savons pas assez à ce sujet », poursuit l'OMS dans son communiqué.
Et à cause de cet équipement de protection, « parfois, il devient difficile de respirer et même si j'ouvre la fenêtre, je ne sens pas l'air frais », dit-elle.
Mais pour la jeune infirmière italienne, le plus difficile est le fait de devoir garder une distance physique avec ses patients : « Une grande partie de la connexion humaine est perdue, ce qui m'a décidé de me lancer dans cette profession en premier lieu».
"A ce jour, le nombre de personnes infectées par le coronavirus en Italie dépasse les 130.000 cas, dont plus de 16.000 morts", assure l'OMS dans son communiqué.
Travailler dans la peur de l'infection
« Le premier jour à l'hôpital Covid-19, je suis entrée dans une pièce où un patient pleurait. Quand j'ai demandé ce qui s'était passé, il m'a dit que sa belle-mère était décédée et comment il regrettait de ne pas pouvoir réconforter sa femme. Tout ce que je pouvais faire pour soulager sa douleur était de placer une main sur sa poitrine, mais il ne pouvait même pas voir mon visage », raconte Laura Lupi.
"Quand elle rentre chez elle, elle est épuisée physiquement et émotionnellement, et tout ce qu'elle veut est un peu de réconfort de sa mère - mais bien sûr, ce n'est pas possible" : « Au début, j'ai dû combattre l'instinct d'abandonner, mais je ne peux pas faire ça à mes collègues infirmières. Je dois faire mon travail et je sais que je peux faire une différence dans la vie de mes patients », dit-elle.
"Depuis le début du coronavirus, non seulement son travail a profondément changé, mais aussi la façon dont elle passe le reste de sa journée" : « Je vis avec mes parents et mon frère, mais je n'ai pas passé de temps avec eux depuis que j'ai commencé à occuper ce poste. Je ne peux pas risquer de les infecter. Nous ne pouvons pas être à table ensemble pour le dîner », explique-t-elle.
« Dans le passé, j'aimais penser à ma journée de travail, sachant que les moments difficiles pouvaient être des opportunités de développement. Je vis maintenant avec la terreur constante d'infecter les autres et je préfère éviter de penser au travail après que j'ai terminé. Au lieu de cela, j'essaie de me distraire, pour éviter de penser d'avoir été infectée ou d'infecter mes proches », ajoute-t-elle.
« Je veux entendre mes patients dire : "J'ai survécu au Covid-19" », conclut-elle dans le communiqué de l'OMS.
"Quand elle rentre chez elle, elle est épuisée physiquement et émotionnellement, et tout ce qu'elle veut est un peu de réconfort de sa mère - mais bien sûr, ce n'est pas possible" : « Au début, j'ai dû combattre l'instinct d'abandonner, mais je ne peux pas faire ça à mes collègues infirmières. Je dois faire mon travail et je sais que je peux faire une différence dans la vie de mes patients », dit-elle.
"Depuis le début du coronavirus, non seulement son travail a profondément changé, mais aussi la façon dont elle passe le reste de sa journée" : « Je vis avec mes parents et mon frère, mais je n'ai pas passé de temps avec eux depuis que j'ai commencé à occuper ce poste. Je ne peux pas risquer de les infecter. Nous ne pouvons pas être à table ensemble pour le dîner », explique-t-elle.
« Dans le passé, j'aimais penser à ma journée de travail, sachant que les moments difficiles pouvaient être des opportunités de développement. Je vis maintenant avec la terreur constante d'infecter les autres et je préfère éviter de penser au travail après que j'ai terminé. Au lieu de cela, j'essaie de me distraire, pour éviter de penser d'avoir été infectée ou d'infecter mes proches », ajoute-t-elle.
« Je veux entendre mes patients dire : "J'ai survécu au Covid-19" », conclut-elle dans le communiqué de l'OMS.