Bien-être

Bronzer intelligent


Béatrix Foisil-Penther
Jeudi 31 Juillet 2014




Dans le magma de protections solaires, on n’y voit pas toujours clair. C’est le moment de faire le point sur les indices solaires, notamment le 10. Protège, protège pas ?


Ça devrait être simple. Pourtant, choisir une crème solaire représente parfois un casse-tête. Les indices font le grand écart entre les différentes marques. Ce n’est pas toujours évident d’y comprendre quelque chose, notamment dans les indices de protection bas, comme le 10 par exemple. Pour en savoir plus, 20 minutes.fr a interrogé le professeur Jean-Luc Schmutz, président de la société de photodermatologie.

Le chef du service dermatologie de l’hôpital Brabois de Nancy, revient sur la façon dont sont définis les indices. Au-delà, il explique à quoi ils servent et à qui ils sont destinés. Les 10, 20, jusqu’à 50 ou 100, ce n’est pas pour faire joli sur le tube. Les indices sont calculés de manière scientifique. Ils veulent tous dire quelque chose. La première est qu’ils sont calculés en fonction de la tolérance aux coups de soleil. «Il existe aujourd’hui quatre niveaux de photoprotection : faible, moyenne, importante et très forte. Les protections très fortes (indices 50+) sont destinées aux personnes atteintes de problèmes dermatologiques», explique le professeur Jean-Luc Schmutz.

Le calcul des indices, lui est déterminé selon le temps, qui diffère selon les individus, avant d'attraper un coup de soleil. Plus l’indice est élevé, plus on va mettre du temps à en prendre. C’est mathématique : sans crème, on met 10 minutes environ pour attraper un coup de soleil. L’indice 50 va multiplier cette durée par 50. Il faudra donc compter 100 minutes avant de risquer un coup de soleil.

La protection sera optimale si la crème est bien appliquée. Là aussi, c'est une vraie science : «Cela fonctionne sous réserve d’appliquer 2mg/cm², uniformément et sur tout le corps. Un tube correctement utilisé, bien appliqué sur toute la peau et renouvelé pendant l’exposition ne devrait pas durer plus de deux ou trois jours», rappelle Jean-Luc Schmutz. Autant dire qu’avec un tube qui dure un mois, on a tout faux.

L'important est donc de bien se tartiner. En effet, sur les parties du corps plus difficiles à protéger comme le dos, il faudrait diviser par 4 l’efficacité initiale d'un indice. De cette façon, se mettre rapidement ou mal de la crème contenant un indice 40, revient à s’appliquer du 10. Ce dernier est donc efficace. Il retarde 10 fois le laps de temps avant qu'un coup de soleil ne survienne. Pour le spécialiste, l’idéal est un indice entre 20 et 30. Mais le top du top est encore de se protéger avec des vêtements. Ah, tout ça pour ça alors…



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