DR Impression d'écra
Oui il a payé sa dette envers la justice. N’empêche, c’est indéniable, son retour en Une des Inrockuptibles a choqué. Quand bien même la justice a décidé qu’il s’agissait de violences sans chercher à donner la mort, Bertrand Cantat a frappé Marie Trintignant qui en est morte, c’est un fait. Des faits que personne ne conteste et suffisamment sordides pour qu’on attende de la décence et un peu de discrétion. Non, l’idée n’est pas d’empêcher de vivre quelqu’un qui a payé sa dette envers la société, mais de s’interroger sur le fait qu’il soit à nouveau une célébrité de la musique, adulée et vénérée comme les fabriquent le star système.
A la suite d’un mouvement d’indignation important sur les réseaux sociaux, c’est le magazine Elle qui a enfoncé le clou en répliquant à la Une où Cantat s’affiche par une Une avec Marie Trintignant. Outre la macabre association dans les kiosques, le magazine a voulu faire passer un message. Au « Cantat en son nom » des Inrocks, un cinglant « Au nom de Marie ». « Avec cette grâce si singulière, son visage est devenu celui de toutes les femmes victimes de la violence des hommes (…) 123 anonymes tuées par leur conjoint l'an dernier » explique l’édito. Texte qui rappelle que chaque jours trente-trois femmes dénoncent un viol et 216 000 plaintes ont été déposées en 2016 pour agression ou harcèlement.
Un hommage et un coup de gueule pour « toutes ces femmes comme aux actrices contre Weinstein, comme à Flavie Flament contre Hamilton, il en faut du courage. Marie Trintignant, on ne t'oublie pas. Il faudra davantage que la médiatisation obscène de Bertrand Cantat (“Les Inrockuptibles” du 11 octobre) pour éteindre ta flamme. “Une lumière ici requiert une ombre là-bas”, écrit Virginia Woolf. Tu es à la fois cette ombre et cette lumière, cette douleur et cet espoir qu'un jour enfin cesse cette violence tout simplement inouïe », lit-on plus loin.
A la suite d’un mouvement d’indignation important sur les réseaux sociaux, c’est le magazine Elle qui a enfoncé le clou en répliquant à la Une où Cantat s’affiche par une Une avec Marie Trintignant. Outre la macabre association dans les kiosques, le magazine a voulu faire passer un message. Au « Cantat en son nom » des Inrocks, un cinglant « Au nom de Marie ». « Avec cette grâce si singulière, son visage est devenu celui de toutes les femmes victimes de la violence des hommes (…) 123 anonymes tuées par leur conjoint l'an dernier » explique l’édito. Texte qui rappelle que chaque jours trente-trois femmes dénoncent un viol et 216 000 plaintes ont été déposées en 2016 pour agression ou harcèlement.
Un hommage et un coup de gueule pour « toutes ces femmes comme aux actrices contre Weinstein, comme à Flavie Flament contre Hamilton, il en faut du courage. Marie Trintignant, on ne t'oublie pas. Il faudra davantage que la médiatisation obscène de Bertrand Cantat (“Les Inrockuptibles” du 11 octobre) pour éteindre ta flamme. “Une lumière ici requiert une ombre là-bas”, écrit Virginia Woolf. Tu es à la fois cette ombre et cette lumière, cette douleur et cet espoir qu'un jour enfin cesse cette violence tout simplement inouïe », lit-on plus loin.