Découverte

6,5 milliards d’euros de bénéfice net pour TotalEnergies au 3ème trimestre 2021


Clarisse Rosius
Jeudi 27 Octobre 2022




Le groupe énergétique TotalEnergies a beau dire qu’il n’est plus uniquement un pétrolier, ce sont bien les énergies fossiles qui ont fait exploser son bénéfice.


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Au troisième trimestre 2022, TotalEnergies voit son bénéfice net grimper de 43% par rapport à la même période en 2021. Avec 6,6 milliards d’euros, le groupe enregistre des sommes records principalement du fait de l’explosion des prix des hydrocarbures. « Dans un contexte marqué par un prix du brent à 100 dollars le baril en moyenne et des prix du gaz exacerbés par l’agression militaire de l’Ukraine par la Russie, TotalEnergies a su tirer parti de son modèle intégré, notamment dans le gaz naturel liquéfié, pour générer des résultats en ligne avec les trimestres précédents », affirme Patrick Pouyanné, par communiqué. 

Durant les trois quarts de l’année 2022, TotalEnergies a fait entrer 17,3 milliards de dollars de bénéfices, contre 16 milliards de dollars pour la totalité de l’année dernière. « Cette annonce est faite alors que le groupe est confronté à une grève dans plusieurs raffineries et dépôts. Les salariés ont repris le travail dans la plupart des sites, sauf au dépôt de Feyzin (Rhône) et à la raffinerie de Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime). Au même moment, le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell a également annoncé un bénéfice très important au troisième trimestre 2022, à 6,7 milliards de dollars » explique Le Monde.

Alors que ce genre de chiffres très solides sont habituellement une victoire, le contexte social et économique fait qu’ils sont accompagnés d’une intense gestion de crise. Les débats politiques tournent depuis plusieurs semaines autour de la question des sociétés qui réalisent des profits exceptionnels alors qu’une inflation galopante des prix de l’énergie impacte la quasi-totalité de la planète. 

Sans véritable possibilité d’agir sur le groupe qui est détenu par des actionnaires du monde entier, l’État français cherche à convaincre TotalEnergies de lâcher du lest dans le combat avec les syndicats. Quant aux projets de taxation exceptionnelle, ils posent une question fondamentale du niveau d’imposition qu’une société internationale peut accepter dans son pays d’origine, qui plus est un pays où TotalEnergies ne réalise que 5% de son chiffre d’affaires. 


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